La crise dans notre pays intervient après des problèmes du même genre qui ont sévi en 2011, notamment des difficultés d’accès au port d’Abidjan, suite à la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. De plus, elle a entrainé des réticences de la part des banques de la place en termes de financement des activités d’exportation, pour cause de risque élevé. C’est ce qui ressort de la réunion de validation des statistiques d’exportations de la campagne Mangue 2012.
Organisée par l’Interprofession de la filière mangue, cette rencontre, qui s’est tenue le jeudi 27 septembre 2012 au CICB, avait pour objectif principal de procéder à une évaluation du volume des exportations de mangues pour la campagne 2012, et ce sur la base des travaux préalablement effectués par le dispositif d’évaluation mis en place depuis 2008. Elle a aussi permis à l’interprofession d’échanger sur les méthodes de collecte du volume d’exportation de mangues.
Secteur important dans le développement du pays, la filière mangue bénéficie d’une attention particulière de la part du Programme de Compétitivité et de Développement Agricole (PCDA). C’est pourquoi la filière mangue, selon le Coordinateur du PCDA, Gagny Timbo, figure sur la liste des filières qui bénéficient un portefeuille prioritaire. Pour Mamadou Sinaly Traoré, Secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, la réunion de l’Interprofession a tout son sens, car la disponibilité et la fiabilité des données statistiques constituent une contrainte majeure dans les pays en développement en général.
Il a rappelé, dans son discours d’ouverture de cette réunion, les efforts consentis par le gouvernement dans le cadre des projets et programmes pour accompagner les différents acteurs de la filière mangue, afin de pouvoir soutenir la dynamique que connaissaient les exportations de ce produit avant l’éclatement de la crise. Il faut signaler que les exportations de mangues ont rapporté en 2011 à l’économie nationale environ 7,331 milliards CFA en devises.
Yaya Samaké