Dans sa politique d’électrification des zones rurales, le gouvernement a lancé un nouveau projet pour promouvoir la production d’électricité dans les zones rurales.
L’Etat malien, en collaboration avec ses partenaires spécialisés dans ce domaine, a consenti des efforts pour faciliter l’accès à l’électricité à de nombreux villages de l’intérieur du pays.
Le nombre des villages non électrifiés dans notre pays est estimé à environ 9000. Pour y parvenir à procéder à leur électrification, le gouvernement malien a initié un nouveau projet dont le lancement officiel a eu lieu le mercredi 24 mai dernier, à l’ex-Cres de Bamako.
A la cérémonie de lancement de cet ambitieux projet, l’Agence des énergies renouvelables du Mali a présenté aux acteurs intervenant dans le secteur de l’énergie au Mali, le nouveau projet et ses résultats attendus.
De la présentation générale, il ressort que, sur les 65% de la population vivant dans les zones rurales, seulement 15% ont accès aux services d’électricité.
Ce nouveau projet visant la promotion de la production de l’électricité durable dans les zones rurales du pays grâce aux technologies hybrides, en collaboration avec le secteur privé, peut aider le gouvernement à utiliser une approche d’intégration des systèmes d’énergies renouvelables avec des plateformes multifonctionnelles (PMF) pour produire de l’électricité.
Cette mesure, selon le Directeur Général de l’AER, Dr Souleymane Berthé, permettra aux populations rurales d’entreprendre des activités génératrices de revenus.
Aux dires du Conseiller technique du Ministre de l’Energie et de l’Eau, Tezana Coulibaly, l’importance de la promotion des énergies renouvelables, comme solution au développement énergétique durable, a été perçue par le gouvernement pour faire face aux défis qui touchent le secteur de l’énergie du Mali. Selon lui, les défis qui touchent le secteur de l’énergie du Mali se résument en trois grands maux.
Il s’agit de la grande dépendance vis-à-vis des produits pétroliers dont l’importation s’élève à plus de 471 tonnes par an, l’importation excessive de la consommation annuelle du bois énergie estimée à 600.000 tonnes traduisant la destruction de 480.000 hectares de forêt et l’émission de 8.304.000 tonnes de gaz carbonique dans l’atmosphère.
Pour le Directeur pays du PNUD, Oumar Tamboura, la valorisation de ce nouveau projet va renforcer davantage les acquis des projets précédents dont son institution a eu à accompagner le Mali dans leur mise en œuvre et qu’il va faire profiter un nombre important de femmes et de jeunes pour lutter efficacement contre la pauvreté et protéger jalousement notre environnement.
Il faut noter que ce nouveau projet est financé à hauteur de 25 millions de dollars US par le gouvernement malien (500 millions de francs CFA), le Programme des Nations-Unies pour le Développement(PNUD) à hauteur de 500.000 dollars US et le Fonds Mondial pour l’Environnement (FME) à 1.154.744 de dollars.
Au total, 15 villages sont concernés pour ce départ. Notamment, dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso et Mopti, allant de 2017 à 2020.
Amara BATHILY
Tout est fait pour le capitalisme, mais le peuple, qui pense au peuple?
Salutations
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