Émergence du Mali : Mythe ou réalité ?

2
Ibrahim Boubacar Kéïta - éclabousse - opposants
IBK

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita rêve de faire du pays une nation émergente. Ce vœu, il l’a réaffirmé lors du premier conseil des ministres du gouvernement Moussa Mara, le mardi 22 avril. Si pour certains atteindre cet objectif serait difficile, d’autres par contre pensent que cette émergence ne pourrait se faire avec une seule personne.

 

 

Faire du Mali un pays émergent est possible mais dans combien d’années ? Après les nombreuses crises qu’a connues le pays, c’est un défi lancé à tous les Maliens. C’est pourquoi chacun doit travailler avec rigueur afin de relever ce défi. En clair, seul le travail des uns et des autres pourra faire du Mali un pays émergent. Le Chef de l’Etat, IBK, a fait de l’émergence du pays la priorité des priorités. Une sorte d’obsession pathologique pour lui et ses suiveurs. Qu’en est-il? Avons-nous réuni les conditions ? Où en sommes-nous ? Quels sont les grands chantiers et les lois pertinentes ?

 

 

Le programme de gouvernement du Chef de l’Etat malien est quasi-inexistant ou, si cela existe, est notoirement mal conçu, pensé et exécuté. Les tenants du pouvoir nous laissent perplexes quant à la santé économique du pays. Aucun effet sur les populations encore moins sur les services publics. Le chômage a atteint le seuil de l’intolérable avec des milliers de diplômés sans emploi. Le recrutement dans la fonction publique se fait désirer. Les plus méritants intellectuellement sont malicieusement écartés par la magie des relations.

Les recettes douanières devraient connaitre un boom, une inflation positive au-delà des prévisions ou chiffres du gouvernement ATT. Que se passe-t-il réellement ? Pourquoi tant d’opacité autour de notre économie ?

 

 

L’industrie agro-alimentaire est quasi inexistante, seul des Libanais et autres investisseurs occidentaux ont pignon sur rue. Le gouvernement n’a aucune politique agricole et/ou industrielle claire et définie. Aucune loi, aucun programme. Pas d’engouement pour la modernisation de l’agriculture et sa mécanisation. Au contraire, l’on nous sert à longueur de journée des ministres ventrus et imbus de leur personne pour nous pomper l’air avec des chiffres manipulés à souhait.

 

 

Les Maliens doivent patienter pour constater les retombées financières de cette émergence.

Nous autres Maliens sommes soit aveugles soit incapables de lire l’horizon émergent de notre pays.

 

Parlons scientifiquement de l’émergence au Mali.

Comment un pays totalement dépendant financièrement de la métropole pour ses besoins administratifs et pour l’entretien de ses fonctionnaires, routes et édifices pourrait prétendre à être émergent ? Est-ce de la stupidité ou de l’ignorance ? A notre sens les deux. Savent-ils au moins, ces pseudo-intellectuels et économistes, qu’ils n’ont pas de monnaie propre à eux, et que la monnaie qu’ils utilisent est une monnaie franco-africaine ? Comment un Etat peut-il se développer sur la monnaie des autres ?

 

 

Les pays émergents ou les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) ont chacun leur propre monnaie. Ils décident de la parité avec le dollar ou l’Euro selon leurs besoins et la quantité d’or en réserve. Ils sont totalement indépendants et ils se donnent les moyens de leur politique économique. Ils ont de vastes programmes pour l’émergence, des lois, des études de marchés pour les produits finis, etc. Les produits finis ou transformés le sont en fonction de la rareté ou de la demande. Ils ont aussi une politique agressive en place afin de monopoliser le marché par la qualité des produits et pour se maintenir comme leaders économiques incontournables.

 

Les Maliens attendent et espèrent avoir du  concret, de la nourriture dans leurs assiettes, des soins gratuits, des écoles et universités gratuites, un bon boulot et bien payé, une  couverture sociale, une retraite dorée, un logement décent et la sécurité de leurs biens et personnes. Ils en ont marre de la démagogie des politiciens qui développent le pays dans les discours mais l’abandonnent dans les faits.

Pour une émergence réussie, des conditions doivent être satisfaites.

 

Paul N’GUESSAN

 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Les pays membres de la CEDEAO,a l’exception du Nigeria,ne peuvent creer une econmie emergente.Leur marche interieur est trop exigu
    et leur capacite productive trop faible.En effet,l’economie est entrainee dans une croissance acceleree par l’industrialisation et les industries qui declenchent cette croissance rapide sont les industries intermediaires et leurs filieres.Ces industries ne peuvent
    etre promues dans les petits marches nationaux Africains.Elles doivent etre creees dans le cadre regional sur la base de l’avantage
    comparatif des pays,(matieres premieres de qualite,electricite
    peu chere et abondante,pays deservi par un reseau de transport lourd;
    Chemin de fer,cabotage maritime).Ces industries ont la faculte d’accroitre la productivite de l’economie des pays membres et de les moderniser.En fait,il s’agit de construire deux economies :l’une nationale l’autre regionale et de tisser des relations inter-sectorielles et inter-interindustrielles entre la CEDEAO et ses
    pays-membres.

  2. T’as bien dit les choses. IBK n’a aucune politique établie. Les Maliens l’ont élu parcq il a un franc parlé. L’electorat malien me fait honte car c’est eux même la cause du malheur que vit notre pays. On va souffrir avant la fin de ces sales cinqs ans d’IBK. Il agit a sa guise comme un amateur avec aucun prog de develeppmt. Que dieu nous sauve.

Comments are closed.