Emergence de l’Afrique à l’horizon 2035 : Le Forum de Bamako à la quête des défis à relever

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Pour être sûr de soulever tous les défis des pays africains et mieux évaluer toutes les opportunités possibles sur le continent dans tous ses aspects, les organisateurs du Forum de Bamako ont mouiller le maillot en faisant appel à environ 300 participants venus des pays africains, européens, asiatiques et américains. Il s’agit des décideurs publics, des professionnels des secteurs public, parapublic et privé, des universitaires, des représentants de la société civile et des médias, des partenaires au développement, instituions internationales et ONG, des chercheurs et des étudiants. Selon le Président/fondateur du Forum de Bamako, Abdallah Coulibaly, l’objectif global du forum est de réfléchir aux conditions majeures politiques et opérationnelles d’émergence du continent à l’horizon 2035. « Il s’agira essentiellement de définir les conditions de transformation de la croissance en emplois productifs salariés stables », a-t-il expliqué. Car à l’en croire, si les pays africains ont connu un profond et remarquable changement au cours des dernières années, ils affrontent également de réelles difficultés à traduire la croissance en emplois rémunérés stables à travers notamment un changement structurel de leurs économies.  « La plupart des pays africains sont soit dépendants de la pluviométrie soit à la merci du cours des matières premières et ne sont pas compétitifs sur le marché international dans les secteurs secondaire et tertiaire. 386 millions d’africains vivent encore avec mois de 1,25 dollar par jour », a indiqué M. Coulibaly. Par conséquent, il est convaincu que la 15ème édition du forum de Bamako sera une banque d’idées pour les acteurs de développement pour booster la croissance.

Forum de Bamako, un espace du donnée et du recevoir

Pour l’Ambassadeur de la France, Gilles Huberson, le forum de Bamako s’impose comme étant une étape indispensable pour les décideurs africains en vue de parvenir à l’émergence du continent. Selon Hubersson, les décideurs africains doivent vite passer à l’action car, de son avis, 2035 c’est demain. Selon  l’Ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Richard Zink, la coopération internationale est importante mais qu’elle ne change pas le pays. « Le développement du pays dépend de l’effort national », a-t-il déclaré.

Quant au Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, il dira qu’un exercice de ce genre permet aux décideurs de mieux appréhender les problèmes liés au développement du continent. « La solution passe assurément par une meilleure approche des questions de gouvernance, le courage de nos banques commerciales et de développement de vaincre leur frilosité du financement des besoins à moyen et long-termes malgré une surliquidité effarante, un plus grand dynamisme et une plus grande agressivité de notre secteur privé pour être le vecteur tant attendu du développement économique, etc.», a dit le Président de la République. A l’en croire pour toutes ces raisons, le Forum de Bamako se révèle être un espace privilégié pour réveiller et stimuler les consciences à tous les niveaux. Car selon lui, en cette période globalisation, l’Afrique doit cesser d’être à la traîne.

Il faut noter que pour l’édition 2015 du forum de Bamako, qui durera trois jours,  plusieurs sujets seront débattus. Il s’agit entre autres du Rapport Mc Kinsey actualisé, l’accélération de la transformation de la structure de l’économie africaine, la gouvernance, les priorités institutionnelles et politiques publiques, le rôle de la Chine dans le développement africain.

Youssouf Z KEITA

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1 commentaire

  1. On ne peut que saluer de bonne foi les initiatives qui réveille l'Afrique.

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