Electrification rurale : La BOAD accorde un prêt de 23 milliards FCFA pour l’électrification de 50 localités

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Lors du conseil des ministres du 14 octobre, le gouvernement de transition a ratifié plusieurs accords de prêts et de financement. Parmi ces accords de prêts que le Mali a signés avec des institutions financières, figure celui relatif au financement d’un gigantesque projet d’électrification solaire rurale au Mali. Un projet qui concerne l’électrification de 50 localités.

L’Accord de Prêt qui  a été  signé à Lomé, le 22 mai 2020, entre le Gouvernement et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) porte sur  le financement partiel du Projet d’électrification rurale de 50 localités dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou par des systèmes solaires photovoltaïques.

Au Mali, selon les données de 2012 près de 80% de la population vivent dans les zones rurales où le taux d’électrification n’est que 18% alors qu’à l’échelle nationale, il est de 64%. En plus, il faut noter le réseau électrique souffre du manque de fiabilité dû aux fréquentes ruptures d’approvisionnement, aux baisses intempestives de tension.

Ainsi, pour satisfaire leurs besoins en énergies, certains maliens, surtout du milieu rural ont recours aux énergies d’origine végétale ou animale, fossiles et chimiques. Selon les spécialistes, ces sources d’énergies, en plus d’être moins efficaces, présentent de graves risques de dégradation de l’Environnement, de dangers pour la santé, d’incendie et d’émission de gaz à effet de serre. Ainsi, chaque année, le Mali se voit dépouillé de 400.000 hectares de forêts pour la production d’environ 6 millions de tonnes de bois de feu et 487 milliards de F CFA pour l’importation de 881.796 tonnes de produits pétroliers. D’où, la création de l’Agence des énergies renouvelables, pour redresser ce bilan il faut une transition énergétique vers des énergies softs respectueuses de l’environnement. Car, le pays regorge de potentialités en matière de ressources d’énergies renouvelables comme le solaire qui est bien reparti à travers le territoire avec 5 à 7 KWh/m2/ jour, le vent, la biomasse et la micro hydroélectricité. Les énergies renouvelables offrent aussi des opportunités pour l’atténuation des effets du changement et de l’adaptation climatique. De nos, les prix des équipements à énergies renouvelables ont connu une chute continue. Ainsi, alors que le Watt-crête de panneau photovoltaïque coûtait plus de 40 dollars US dans les années 1980, il est aujourd’hui entre 1 et 2 dollars.

Cependant, le Mali dépend des produits pétroliers importés et du bois combustible provenant des forêts.  La réalisation des projets d’électrification solaire dans les zones rurales  peuvent contribuer d’inverser cette tendance.

Mahamadou YATTARA

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3 COMMENTAIRES

  1. LE MALI EST MEMBRE FONDATEUR DE LA CEDEAO ET EST ACTIONNAIRE DE LA BOAD

    ON NE DOIT RIEN A LA CEDEAO COMME A LA BOAD CAR NOUS SOMMES COFONDATEUR DE TOUT CELA ET DONC ONT A LE DROIT DE CRITIQUER.

    Membres titulaires d’actions de série A :

    République du Bénin
    Burkina Faso
    République de Côte d’Ivoire
    République de Guinée Bissau
    République du Mali
    République du Niger
    République du Sénégal
    République togolaise
    Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)

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