Développement social :Les contradictions du PDES

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L’Etat malien a promis de faire du développement social son cheval de batail. Il se trouve cependant que le budget du ministère du Développement social a  chuté de 7%. Pourtant le PDES (Programme de Développement Economique et Social) du Président ATT serait  est en marche. Un paradoxe cautionné, à l’unanimité, par les partis politique à  l’Assemblée Nationale.

Le budget du ministère du développement social et des personnes âgées vient de subir une réduction de 7% pour l’année 2011.  De 37,8 milliards de francs CFA en 2010, celui-ci passe à 37,5 milliards pour 2011. Celui de l’armée connait une augmentation de 13 %. Pourtant, le président de la république clame sur tous les toits qu’il  tient, en priorité au développement économique et social du Mali. Aujourd’hui,  la donne  a changé. Et bien changé.

 Pour  le développement d’un pays, le département en charge de ce secteur est très stratégique dans ce processus.

Pendant ce temps, la moitié de la population malienne vit en dessous du seuil de la pauvreté.  Pire, les personnes handicapées constituent 10% de cette population. Un paradoxe qui ne laisse pas indifférent le président ATT.  Visiblement, le développement social ne semble plus  être un axe prioritaire dans la politique du gouvernement.

Le hic, c’est que le président ATT dans son PDES rassure les maliens d’un développement humain durable. Une situation qui réduit les marges de manœuvres du département social. S’y ajoutent, les actions de lutte contre l’exclusion sociale au niveau des directions régionales du développement social et de l’économie solidaire. Et  bien d’autres structures rattachées.

Pourtant, lors de l’élaboration du projet de loi de finances 2011, les députés dans leur note d’observation ont rappelé que les services des démembrements du Ministère du développement social sont de plus en plus sollicités. Surtout, pour la prise en charge des couches vulnérables et l’exécution des programmes comme la Réadaptation à la Base Communautaire (RBC)… Ce rappel qui ne les a pourtant empêchés de voter la loi controversée à l’unanimité. Même les élus nationaux issus nationaux se réclamant du Parti de Développement Economique et Social (PDES) ont osé voter.

Conséquences : Pendant ce temps, l’enveloppe destinée à l’appareillage et aux prothèses a subi un coup de massue suite à la baisse du budget  du Centre d’Appareillage Orthopédique du Mali (CNAOM) qui a été ramené à 2,8 milliards de nos francs. Pourtant, les handicapés se bousculent au portillon du service.

Le centre a besoin d’une importante subvention de la part de l’Etat. d’autant que l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et le Régime d’Assurance Médical (RAMED)  n’assurent guère aux malades, ces genres d’outils.

Aussi, les travaux dans nos centres hospitaliers et bien d’autres services sanitaires sont remis aux oubliettes.  L’exemple le plus patent reste la suspension immédiate des travaux du chantier des blocs opératoires du Gabriel Touré. S’y ajoute, la remise aux oubliettes des 600 millions de francs CFA pour les innovations au niveau des services de l’Hôpital du Point G.

 

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Baba Ahmed


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