Le projet Relance de l’Economie et Appui aux Collectives (RELAC) financé par l’Union Européenne (UE) à travers le « Fonds Fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et des personnes déplacées en Afrique » à hauteur de 10 millions d’euros, soit 6,5 milliards de FCFA, et exécuté par Lux Dév, l’Agence luxembourgeoise pour la coopération au développement, démarré en septembre 2016, a pris fin cette année, l’annonce a été faite le jeudi 26 septembre 2019 au Centre de Formation des Collectivités Territoriales. Au cours de la même cérémonie le représentant de l’UE a annoncé le démarrage prochain du projet d’Appui au Développement de l’Economie Local (ADEL), annoncé en avril passé par l’UE.
Le projet est intervenu dans 30 communes dans les régions de Gao, Tombouctou, Ménaka et Taoudéni dans le nord du Mali durant 3 ans afin de poursuivre la stabilisation des zones post-conflit ciblées. Aussi, grâce à son appui de relance de l’économie locale et de l’amélioration des services rendus par les collectivités, le projet a pu atteindre des résultats satisfaisants : 98 associations et coopératives ont bénéficié de projets économiques impliquant plus de 7000 ménages, dans les domaines de la riziculture, de l’élevage, du maraîchage et de l’artisanat. 209 infrastructures socio-collectives (centres de santé communautaires, écoles, points d’eau, mairies, etc.) ont été réhabilitées, 296 services sociaux de base ont été équipés dans les 30 communes d’intervention ; et plus de 1700 élus et agents communaux ont été formés afin d’améliorer leurs compétences en vue d’améliorer la qualité des services fournis aux populations et de prévenir de nouveaux conflits.
Le projet visait à poursuivre la stabilisation de zones post-conflit ciblées en accompagnant la relance de l’économie locale et l’amélioration des services rendus aux populations par les collectivités. Le développement local et l’économie sociale sont deux domaines étroitement liés. L’économie sociale comme un ensemble d’activités mises en œuvre par des populations organisées à l’échelle locale. Cette réalité est encore plus remarquable dans les pays du sud, comme le Mali, où l’économie informelle est encore prépondérante. Le Mali connaît une agriculture riche et variée, mais constamment soumise aux aléas climatiques.
Les résultats identifiés en vue de l’atteinte de ces objectives visent à : appuyer des projets économiques locaux ; combler les besoins matériels des collectivités les plus urgents pour leurs missions vers les populations ; appuyer les collectivités dans l’exercice de leurs missions en faveur des populations.
Les communes d’intervention : région de Gao : communes de Gounzoureye, Anchawadji, Sony Aliber, Gabero et Gao pour le cercle de Gao ; communes de Bourra, Bara, Ouattagouna, Tessit et Ansongo pour le cercle d’Ansongo et commune de Taboye pour le cercle de Bourem ; région de Menaka : commune de Menaka ; région de Tombouctou : communes de Tindirma, Tienkour, Arham, Kirchamba et Tingueriguef pour le cercle de Diré, communes de Alafia, Lafia , Ber , Tombouctou et Bourem Inaly pour le cercle de Tombouctou, communes de Hanzakoma et Rarhous pour le cercle de Gourna-Rarhous, et communes de Goundam, Douékiré et Doukouria pour le cercle de Goundam ; région de Taoudenit : commune de Agouni. La crise qu’a connue le pays, avec ses incertitudes et ses multiples rebondissements, a totalement bouleversé notre équilibre socio-économique. Elle a porté un coup d’arrêt à l’activité économique, gravement désorganisé et sévèrement mis à mal le tissu social. Partout à travers le pays, les activités économiques et financières ont été frappées de plein fouet, à la fois par les pertes d’actifs et d’immobiliers et par la baisse du niveau des activités mais aussi et surtout par la perte de projets et programmes de développement régional. De ce fait, la relance des économies locales apparaît comme un élément majeur de la stratégie de rééquilibrage des territoires du Mali. Ainsi, le processus de sortie de crise en cours dans notre pays fait nourrir de gros espoirs sur une reprise durable de la place jadis occupée par les entreprises au sein de notre économie.
Mahamadou YATTARA