Développement : la Banque mondiale recommande de mettre l''accent sur l''agriculture

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WASHINGTON (AFP) – vendredi 19 octobre 2007 – 21h03 – La Banque mondiale (BM) a recommandé vendredi de placer l”agriculture au centre des politiques de développement, après avoir pendant des années relégué ce secteur à la portion congrue dans ses propres politiques.
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rn"Nous devons accorder plus d”importance à l”agriculture à tous les niveaux", a souligné son nouveau président Robert Zoellick, en commentant un rapport publié à l”occasion de l”assemblée annuelle de l”organisation multilatérale..
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rn"Sur le plan international, les pays doivent adopter des réformes indispensables, notamment pour diminuer les subventions génératrices de distorsions et ouvrir les marchés", a-t-il recommandé, faisant apparemment référence aux négociations du cycle de Doha de l”Organisation mondiale du commerce (OMC), toujours en panne.
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rnPour M. Zoellick, "les organisations de la société civile, en particulier les associations de producteurs agricoles, doivent être davantage impliquées dans l”élaboration des politiques agricoles".
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rnLe secteur agricole et le secteur rural ont été négligés et n”ont pas bénéficié d”investissements suffisants ces vingt dernières années, reconnaît la BM.
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rnAlors que 75% de la population pauvre mondiale vit dans les espaces ruraux, seulement 4% de l”aide publique au développement va à l”agriculture dans les pays en développement, notamment en Afrique sub-saharienne, souligne-t-elle.
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rn"Aujourd”hui, dans les pays en développement, trois habitants sur quatre, c”est-à-dire 900 millions d”individus disposant de moins d”un dollar par jour, vivent en milieu rural et la plupart d”entre eux comptent directement ou indirectement sur l”agriculture" pour subsister, a détaillé François Bourguignon, économiste en chef de la BM, lors d”une conférence de presse.
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rn"Pour ces gens, l”agriculture est d”une importance vitale et il serait illusoire de croire qu”ils vont être absorbés par la croissance qui provient d”autres secteurs" de l”économie, a-t-il ajouté.
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rnDans sa conférence de presse inaugurale, jeudi, M. Zoellick avait déjà attiré l”attention sur le fort effet de levier de la croissance agricole sur la réduction de la pauvreté. "La croissance agricole dans les pays en développement réduit quatre fois plus la pauvreté chez les populations vivant avec moins d”un dollar par jour, que la croissance dans n”importe quel autre secteur" d”activité.
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rnLes organisations non gouvernementales ont réagi de façon diverse à la publication de ce rapport.
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rnOxfam international, qui a "salué" le principal message de l”étude, juge qu”elle "doit susciter une réponse forte des gouvernements et des institutions pour compenser des années de négligence".
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rnSelon Oxfam, l”aide mondiale pour l”agriculture a diminué des deux-tiers en huit ans, passant de 11,5 milliards de dollars en 1987 à 3,9 milliards en 2005.
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rnL”organisation a toutefois appelé la communauté internationale et les donateurs à un examen critique des recettes libérales employées par le passé. "La libéralisation commerciale en soi n”aide pas les pays pauvres".
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rnPour ActionAid, une organisation qui mène campagne contre la faim, cette étude "perpétue l”éternelle approche de la Banque mondiale, toujours orientée vers le marché, qui s”est soldée par un vaste échec ces 25 dernières".
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rnDe son point de vue, cette stratégie a notamment conduit à "l”augmentation exorbitante des prix des engrais, des transports inadéquats, un défaut de crédit, et une concentration accrue des terres et de la distribution alimentaire entre les mains de l”agro-business".
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rnLa Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) tiennent leur assemblée générale annuelle du 20 au 22 octobre, à Washington.
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rnAFP
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