Développement intégré de Kita : Le PDRIK II prend le relais

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Le Projet de Développement Rural Intégré du District de Kita II (PDRIK II) prendra le relais des précédents projets de la zone, pour mieux intégrer les actions entreprises dans le cercle de Kita par la Banque Islamique de Développement (BID) et celles de la zone ouest du cercle (en aval de Manantali). Il a été lancé le mardi 2 juillet 2013, à Kita, sous la présidence du ministre de l’Agriculture, Baba Berthé. 

 

Dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de lutte contre la pauvreté, le gouvernement du Mali a élaboré de nombreux projets sectoriels et sollicité des financements auprès des bailleurs de fonds.

C’est ainsi que la République du Mali a obtenu une assistance financière de la Banque Islamique de Développement (BID), en vue de financer en partie le Projet de Développement Rural Intégré du District de Kita et de ses environs (PDRIK II).

 

Ce Projet est conçu pour le cercle de Kita et une partie du cercle de Bafoulabé (Région de Kayes). Sa population était estimée à 393 456 habitants en 2009, et sa subsistance  dépend principalement de l’agriculture et autres activités rurales.

 

 

Le choix de la zone d’intervention du projet est motivé par le souci d’intégration des activités financées par la BID dans les deux cercles et le besoin du pays à exploiter l’énorme potentiel de la zone  en matière d’agriculture, au regard des défis nationaux de la sécurité alimentaire. En effet, seulement 25% des terres cultivables de la zone de Kita (estimées à 1 million d’hectares) est exploité, malgré les conditions climatiques généreuses de la localité (précipitations variant de 600 mm au nord de la zone de Kita à 1 200 mm au sud) et la présence de cours d’eau (le fleuve Sénégal) et d’affluents.

 

 

Le projet, faut-il le rappeler, doit parachever les actions de développement non réalisées entièrement et financées par la BID au niveau du Projet de Développement rural Intégré en Aval du barrage de Manantali (PDIAM) et au niveau du Projet de Développement rural Intégré de Kita (PDRIK).

 

 

Financé à hauteur de  23 710 000 de dollars US, soit 12 060 091 500 de FCFA, le PDRIK II a pour objectif principal  d’améliorer les revenus et les conditions de vie de la population malienne en général et des habitants de sa zone d’intervention en particulier, à travers l’amélioration de la production agricole, des infrastructures de transport rural et l’approvisionnement de la population en eau potable.

Pour le Directeur général de l’ADRS, Nfally Dembélé, «le projet répond aux attentes des producteurs, dont les récoltes sèchent précocement certaines années et qui ne peuvent pratiquer le maraîchage, par manque d’eau dans les localités de Séféto et de Kéniénifé. Ces populations, qui sont coupées du monde à cause de l’absence de pont sur le Daroumé, en cas de forte pluviométrie, où la traversée se termine souvent par des drames (noyade de personnes)…».

 

 

Des détails techniques livrés par le Coordinateur de l’Agence de Développement Rural de la vallée du fleuve Sénégal (ADRS), Oumar Berthé, on retiendra que pour atteindre ses objectifs et améliorer les conditions de vie des populations bénéficiaires, le projet envisage, entre autres, de contribuer à l’amélioration et à la sécurisation de la production agricole, à travers l’aménagement de 1780 hectares et le renforcement de la productivité agricole. Ainsi, 1100 ha de bas fonds seront aménagés dans la zone d’intervention du projet (principalement le cercle de Kita) et 680 ha de périmètre irrigué seront aménagés à Mahina N’Di dans le cercle de Bafoulabé.

 

 

Pour ce périmètre, une station de pompage équipée de six pompes (d’une capacité de 635 litres/s chacune) a été construite par le PDIAM, sur cofinancement de la BID et d’autres bailleurs de fonds arabes.

 

 

Le projet appuiera l’intensification et la diversification de la production agricole à travers la fourniture de services de vulgarisation. Un système d’approvisionnement des producteurs en intrants agricoles sera mis en place, à travers la construction et l’équipement de centres d’agrobusiness. La production de semences améliorées sera également renforcée, à travers la mise en place et la formation de comités villageois de semences.

Le PDRIK II ambitionne aussi d’apporter un appui au désenclavement des zones de  production agricole à travers la construction de pistes rurales et d’un pont, dans l’esprit de favoriser le déplacement des  personnes et l’écoulement des produits agricoles. A cet effet, le projet construira 90 kilomètres de routes de desserte (Tambaga – Manantali, 70 km et Sirakoro – Toufinko,  20 km) et un pont sur la rivière Daroumé, un affluent du  Bakoye, entre Kéniénifé et Séféto.

 

Enfin, le projet contribuera à la réduction des maladies d’origine hydrique en améliorant l’accès de la population à l’eau potable. Ici, les travaux consisteront principalement à réaliser 30 nouveaux forages (10 équipés de pompes solaires et 20 équipés de pompes manuelles) dans la zone d’intervention du projet.

 

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, Baba Berthé, a insisté sur la bonne mise en œuvre du projet.

Paul Mben, Envoyé spécial

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