Contribuer à l’accroissement de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté, d’un côté ; et de l’autre, soutenir l’augmentation des productions agro-sylvo-pastorales et piscicoles sur une base durable. Le tout pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Voilà d’un trait, l’objectif visé par le Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS) à travers ses activités. D’où l’organisation d’une tournée par le Programme sur les sites de Djenné, Bla-San et Sélingué, afin de rassurer l’opinion publique du travail titanesque abattu sur le terrain dans le cadre de l’aménagement des infrastructures hydro-agricoles. C’était, du lundi 14 au vendredi 18 Août dernier, sous la houlette de M. Gaoussou Barry, Chef de mission.
Le Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS) a fait du chemin, mais aussi mérité ses galons. Sur le terrain, de Djenné à Bla-San, en passant par Sélingué, les travaux de réalisations des ouvrages agricoles sont finis. Ou presque. Démarré en début 2010 avec un coût total de 110,73 milliards FCFA financé par 11 partenaires financiers, y compris le gouvernement malien, le PDI-BS couvre en partie, les cercles de Bla, San, Ségou dans 20 communes rurales et une commune urbaine (San) et 182 villages.
Dans la zone du Moyen Bani, les interventions du PDI-BS concernent la consolidation des infrastructures de la première phase du Programme du moyen Bani (PMB) et les travaux d’extension de l’aménagement des plaines du Moyen Bani.
En effet, le seuil barrage de Talo construit sur le Bani est en exploitation depuis 2007. Sur 20ha à alimenter en maîtrise totale d’eau, il y a 8 640 ha de terre qui sont aménagés et exploités en riz. Pendant ce temps, le suivi de la campagne agricole 2016/2017 est une réalité. Sur une prévision de 12 868,39 ha, 11 796,82ha ont été réalisés dans les quatre plaines du PDI-BS soit 91,67% avec un rendement moyen de 2,36T/ha. Mieux, dans le cadre de la campagne de contre saison riz, 11 796,82ha sont irrigués dans les quatre plaines et 582ha en contre saison dans la plaine de San Ouest. Actuellement, le nombre de producteurs dans les 4 plaines s’élève à 4150 personnes dont 165 femmes pour une superficie totale de 8 981,98ha dont 222, 98ha pour les femmes. Aussi, à Manikoura, il y a 750ha, dont 45ha sont exploités par les femmes soit 6%. Également, il y a 12 869ha dont 5% pour les femmes (soit 643ha) pour un rendement moyen prévisionnel de 2,5t/ha et une production de 32171t. S’y ajoutent, la réalisation de deux cages flottantes en pisciculture par zone.
Aux grands maux, les grands remèdes
Ceux qui pariaient, il y a peu, sur l’échec du PDI-BS doivent encore attendre. Jamais, ce programme ne s’est mieux porter que ces trois dernières années.
Cependant, pour son Programme de développement agricole (PDA), le PDI-BS ne jure que par réaliser des ouvrages agricoles. Mieux, il a entamé de gigantesques chantiers et deux seuils de dérivation sont en phase d’achèvement. Il s’agit du seuil barrage de Djenné sur le Bani et celui de Kourouba sur le Sankarani.
Ces deux seuils, en plus de celui de Talo qui est déjà opérationnel, permettront de mettre en valeur 24 540ha de terres rizicoles en submersion contrôlée ; 1915ha de riziculture en double culture sous maîtrise totale de l’eau ; 6820ha de bourgoutière pour le développement de l’élevage ; 554 ha de cultures maraîchères et 270ha d’étangs et de mares piscicoles.
Au total, il est attendu du programme, en phase de croisière, une production additionnelle annuelle de 52 000t de riz paddy, 3 620t de légumes ; 588t de viande bovine, avec à la clé, 6 millions de litres de lait et 880t de poisson. Et le programme touchera, directement, près de 12.000 exploitations, soit environ 130 000 personnes, dont la plupart sont des femmes. Ce n’est pas tout. Loin s’en faut.
Même le renforcement des capacités et l’appui aux initiatives locales du PDI-BS, dans ses zones d’intervention, se poursuivent, sans discontinuer, à travers l’acquisition par les populations des zones d’équipements agricoles. Ainsi dans la zone de Bla-San, des producteurs de riz ; des groupements de femmes maraîchères et transformatrices et des GIE de jeunes pisciculteurs ; de même que des mandataires vétérinaires ont été dotés en équipements agricoles et piscicoles et des matériels vétérinaires. Il s’agit, entre autres, de 4 batteuses à riz ; 4 décortiqueuses de riz ; 6 moulins ; 12 lots de petits matériels de maraîchage et 20 séchoirs.
S’y ajoutent, l’amélioration de l’accès aux crédits agricoles. Ainsi, dans le cadre du crédit intrant agricole, la ligne de crédits BNDA/PMB/DRA a fait des facilités aux exploitants des plaines. Un avantage confirmé par les organisations paysannes que nous avons rencontré sur le terrain. Ils attestent qu’au terme des campagnes agricoles 2014/2015 ; 2015/2016 et 2016/2017 que les producteurs de riz ont reçu plus de 234 millions de francs CFA.
Sur le plan de la production et de la santé animale, les mandataires du PDI-BS sous la supervision de la Direction régionale des services vétérinaires, ont touché dans le cadre de la campagne de vaccination 170 villages de 21 communes. Avec l’appui, la vaccination de l’ensemble du cheptel.
Mieux, la production piscicole augmente, d’année en année. Cependant, les captures de poissons, toute catégorie confondue, au niveau du barrage sont estimés en moyenne à 374 tonnes de poisson pour la campagne. Cela est du à l’exploitation des cages flottantes.
De bonnes perspectives
Dans le domaine du développement des infrastructures hydro-agricoles, il faut noter l’achèvement du seuil de Djenné et sa réception définitive en juillet 2018. S’y ajoute, l’achèvement du périmètre en maîtrise totale de Sarantomo dont la mise en eau et l’exploitation sont liés à l’opérationnalisation du Seuil de Djenné.
Quant au Seuil barrage de Kourouba, dont la spécificité est de retenir ou de lâcher l’eau au moment opportun, le délai d’exécution est de 60,52% pour un délai de 49,92% contre une prévision de 60% en fin 2017.
En effet, l’aval du barrage seuil de Kourouba recèle un potentiel de terres irrigables estimé à 10.000ha. Dans cette zone, où l’on pratique les cultures sèches et la riziculture, l’insuffisance des infrastructures hydro agricoles reste un problème majeur pour la production agricole. Ce manque d’infrastructure ne permet pas de diversifier les cultures à haut rendement et à haute valeur ajoutée dans l’économie des exploitants. D’où la réalisation d’un barrage hydro-agricole.
Cet ouvrage proprement dit, est constitué d’un seuil mobile de 272,5 m de long et comporte les équipements classiques d’un pont routier aux normes de la sous région, pour la chaussée, les trottoirs etc. D’un coût de réalisation se chiffrant à 12,5 milliards FCFA, les travaux sont entièrement financés par la BAD (chef de file des bailleurs de fonds) qui intervient à hauteur de 33,60 milliards FCFA dans le financement global du PDI-BS qui se chiffre à 110,710 milliards. Et la réalisation de l’ouvrage est prévue pour un délai de 24 mois qui prend fin en 2018.
À l’origine des performances du PDI-BS, une méthode faite de rigueur. Mais aussi de pédagogie. Une stratégie, qui s’est révélée efficace. Très efficace.
Depuis l’arrivée de Soumaïla Samaké, le PDI-BS a, grâce à sa stratégie, transformé en acte concret la feuille de route à lui confiée par le gouvernement. Et cela à travers une gestion rationnelle des ressources humaines et financières. La suite est connue : le Projet vole de succès en succès. D’où la décision des partenaires de renouveler leur confiance au programme à travers l’octroi de nouveaux financements.
Pour les observateurs, le mérite de ces résultats revient, d’abord, au Coordinateur du PDI-BS, Soumaïla Samaké qui, en dépit de la situation dans le pays, a su accordé son violon avec celui des partenaires.
Ensuite, à l’ensemble du personnel qui a pu surmonter les difficultés et a fait une bonne gestion des ressources. Le résultat, on le connaît : le PDI-BS a abattu un travail d’Hercule par rapport aux prévisions. Ce qui lui permettra d’entamer l’avenir avec sérénité.
En attendant, les décideurs restent persuadés que le PDI-BS continuera sur sa lancée.
Jean Pierre James
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PDI-BS
Un cas d’école au Mali
On peut l’admirer pour sa rigueur, ou le détester pour ses méthodes jugées, parfois, militaires. Une certitude : depuis la nomination de Soumaïla Samaké, à la tête du Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS), le projet vole de succès en succès.
Comme le président Russe, Vladimir Poutine, M. Soumaïla Samaké, Coordinateur du PDI-BS, parle peu. Très peu. Comme Poutine, il a la démarche alerte. Avec un flegme très british.
Tous deux des bosseurs, l’un comme l’autre sont réputées pour leur rigueur. Surtout, lorsqu’il s’agit d’accomplir leur mission. Mais, à la différence du président Russe, le Coordinateur du PDI-BS, M. Soumaila Samaké, sourit beaucoup. Un sourire qui cache mal son caractère bien trempé. Il ne badine pas avec le travail. Tous ceux qui s’y sont essayés ont fini par faire les frais de leur « imprudence ».
Réputée pour sa discrétion de Sioux, mais aussi pour sa légendaire générosité, « Soumi » –comme l’appel les intimes –a fait du PDI-BS, un véritable outil du développement agricole et de l’auto suffisance alimentaire dans notre pays. Surtout à travers l’irrigation des plaines du Bani et de Sélingué auxquels s’ajoutent, les projets d’accompagnement des producteurs de riz et des communautés agro- sylvo-pastorales et piscicoles. Sans compter, l’appui des populations dans le cadre du perfectionnement agricole.
Lancée en 2010, le PDI-BS, s’est fixé comme objectif, de soutenir l’augmentation des productions agro-sylvo-pastorales et piscicoles dans notre pays. Ce pari, ne cesse d’être gagné au fil des ans avec l’amélioration des conditions de vie des populations.
C’est pourquoi, le PDI-BS privilégie, entre autres, le développement des infrastructures de production ; l’accroissement de la production et de la productivité ; le renforcement des capacités et appui aux initiatives locales et la gestion du Programme de développement agricole (PDA). S’y ajoutent, la motivation des travailleurs du PDI et le renforcement du mécanisme de suivi. L’essentiel pour le PDI-BS est de faire de la riziculture ainsi que des productions agro-sylvo-pastorales et piscicoles un axe privilégié de croissance et de réduction de la pauvreté.
Tous ces exploits sont le fruit des efforts conjugués de la direction du PDI-BS. Et qui laisse croire que le Programme a réussi son pari.
En dépit de ces résultats sur le terrain, le Coordinateur du PDI-BS, M. Soumaïla Samaké, peut être fière de ses résultats. Aujourd’hui, le PDI-BS a permis aux populations des ses zones d’intervention d’accroître la sécurité alimentaire dans le pays et de réduire la pauvreté. Toute chose qui fait que le PDI-BS est devenu, aujourd’hui, un cas d’école dans le domaine agricole de notre pays. Qui dit mieux ?
Tous ceux qui, à la nomination de Soumaïla Samaké à la tête du PDI-BS doutaient de sa capacité à faire décoller la structure, en on pour leur frais. Les résultats sont spectaculaires : le PDI-BS a atteint et dépassé ses objectifs. Autant de facteurs qui ont contribué à propulser le développement agro-sylvo-pastoral et piscicole dan notre pays. Et inciter davantage les partenaires à soutenir le PDI-BS.
Une prouesse qui vient conforter l’image de technocrate et de figure emblématique de Soumaïla Samaké, Coordinateur National du PDI-BS et son équipe, dans le domaine de l’appui et du développement rizicole au Mali. Et ce n’est point par hasard, si la Banque Africaine de Développement (BAD) et d’autres partenaires ont quintuplé leurs apports financiers au PDI-BS. Un soutien qui vient couronner l’image de structure de bonne gouvernance du PDI-BS.
« L’avantage de Soumi, c’est qu’il est un technocrate qui a toujours œuvré dans l’ombre. Il sait qui doit faire quoi et comment, pour que ça marche », indique des responsables du PDI-BS à Djenné, Bla et Sélingué. Une observation que les animateurs du Programme, dont le professionnalisme crèves, désormais, les yeux confirment.
Face aux prouesses du PDI-BS qui ne cesse d’étonner les partenaires (qui ont d’ailleurs débloqué un nouveau financement pour les 5 ans à venir), des individus de l’ombre, jaloux du rayonnement du programme ont engagé une campagne d’intoxication. Objectif : ternir l’image du PDI-BS auprès de ses partenaires, d’un côté ; et de l’autre, jeter le discrédit sur la personne du Coordinateur du Programme, M. Soumaïla Samaké. Mais ce dernier, toujours égale à lui-même, reste serein et optimiste quand au devenir du PDI-BS.
Jean Pierre James