Lundi dernier, le ministre des Mines, Dr Amadou Sy, était face aux hommes et femmes des médias à la Maison de la presse. Occasion pour lui de dévoiler la stratégie globale de développement des secteurs minier et pétrolier du Mali. C’était en présence de Lassana Guindo, Directeur nationale de la géologie et des mines et Lamine Alexy Dembélé, Directeur de l’Aurep (Autorité pour la recherche pétrolière).
Rappelons tout de suite que la Déclaration de politique minière du Gouvernement adoptée en novembre 1998, avait pour objectif de redéfinir les différentes missions d’une part, et de revoir la législation en cours d’autre part, dans le but de les adapter aux réalités de l’environnement national et international. La traduction en acte juridique de l’un de ses axes, est le Code minier de 1999.
Selon le ministre Sy, après deux décennies de développement du secteur aurifère au Mali, l’exploitation industrielle a atteint aujourd’hui un rythme satisfaisant qui devrait se poursuivre sur les dix prochaines années. A l’en croire, le développement du pays se trouve à un carrefour important. Car, soutient-il, l’Etat a fait le constat des risques associés au développement essentiellement basés sur l’exploitation des ressources minérales et doit prendre des mesures pour renforcer les effets bénéfiques. Dans le même temps, affirme le ministre, l’Etat est conscient des besoins de diversification dans le secteur, qui se traduisent par un besoin de promotion des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat.
Aussi, selon lui, il existe également la nécessité de développer l’exploitation d’autres substances disponibles dans le sous-sol du pays et de valoriser davantage les ressources existantes, afin d’en tirer le maximum de profit pour le bien-être de tous les citoyens. Pour le conférencier, le Mali est parvenu, grâce à une politique volontariste de développement du secteur minier, à se hisser au troisième rang des pays africains producteurs d’or après l’Afrique du Sud et le Ghana. A titre de rappel, aujourd’hui, neuf mines d’or sont en exploitation, avec une production annuelle totale d’au moins 45 tonnes.
A noter que l’étude prospective Mali 2025 parue en 2001 révèle dans les aspirations des populations maliennes que le secteur minier est perçu comme un atout important pour la croissance future de l’économie qui se ferait grâce au développement des industries minières, textiles et agroalimentaires à l’abri des aléas climatiques.
Quant à la production industrielle d’or, elle a atteint lui son rythme de croisière. Cette production est estimée à 480,582 tonnes pour la période 2003 -2012, le pic ayant été atteint en 2006 avec 62,255 tonnes. Alors que les apports agrégés du secteur minier au Budget national sont passés de 50,882 milliards FCfa en 2013 à environ 275,626 milliards FCfa en 2012 soit une progression de 540%.
L’augmentation des apports d’or est particulièrement due à l’évolution positive du cours moyen de l’once d’or (en dollars Us). En effet, le prix du métal jaune est passé de 416,25 dollars l’once en 2003 à 1720 dollars l’once en 2012, soit une progression de 400% au prix courant.
La contribution de l’or à l’économie nationale est passée de 6,2% du Pib en 2008 à 8% en 2012, soit une progression de 1,8 point. Cependant, au rythme actuel de l’exploitation, les réserves constituées par les gisements importants de type industriels et attractifs pour les grandes entreprises internationales, seront épuisés sur une dizaine d’années. Cette échéance doit être prise en compte afin de prévenir une rupture dans le soutien du secteur minier au développement du pays. Pour ce faire, il convient de mettre en place une stratégie réaliste permettant de diversifier les ressources exploitées ; de promouvoir l’exploitation de gisement d’or et autres substances ; de promouvoir la recherche pétrolière et gazière.
Les déséquilibres sociaux et environnementaux créés par l’exploitation minière ont des conséquences négatives sur le développement du pays et le bien-être des populations et s’ils ne sont pas contrôlés, ces effets peuvent annuler les bénéfices apportés par le développement du secteur minier. Il est donc crucial de traiter les problématiques environnementales et sociales en priorité dans le secteur minier. Le secteur pétrolier, encore en gestation, bénéficiera ainsi des acquis du secteur minier.
Dans cette optique, pour une bonne organisation du secteur minier, notamment le secteur de l’orpaillage traditionnel, le chef du département des Mines, Dr Amadou Baba Sy, en synergie avec son collègue en charge des collectivités territoriales, entend mieux organiser le secteur, mais également sensibiliser et former les différents acteurs. Selon lui, la mise en œuvre de cette stratégie donnera une nouvelle dynamique à l’exploitation des substances minérales et sa meilleure intégration dans l’économie nationale, régionale et locale.
E. BRUNO
Encadré :
Des résultats en chiffres
Le montant des salaires versés par les sociétés d’exploitation minière est passé de 15,890 milliards de FCfa en 2008 à 33,320 milliards de FCfa en 2012, soit une augmentation de 100%.
Dans le temps, les charges liées aux salaires et payées ont évolué comme suit : ITS : 6,812 milliards en 2008 contre 24,152 milliards en 2012. CFE : 2,522 milliards en 2008 contre 4,256 milliards en 2012. Cotisation INPS : 5,191 milliards en 2008 contre 7,566 milliards en 2011.
La valeur des exportations de l’or en 2012 (1028 milliards de FCfa) représente environ 70% de la valeur totale des exportations au Mali (1473 milliards de FCfa).
Les exonérations fiscales (produits pétroliers et non pétroliers) ont respectivement évolué en milliards de FCfa comme suit : 38,142 milliards en 2009 ; 33,063 milliards en 2010 ; 23,356 milliards en 2011. Cette baise des exonérations du montant correspond à une augmentation en valeur absolue à la contribution du secteur à l’économie nationale.
Les perspectives de production de l’industrie aurifère pour les années à venir sont bonnes, si le cours de l’or se maintient au dessus de 1500 dollars Us l’once. Les prévisions de productions industrielles pour 2013 et 2014 sont respectivement de 45.191,532 Kg et 49.940,5 Kg.
Les réserves d’or prouvées par les sociétés de production totalisent 600 tonnes, sans tenir compte des nouveaux projets annonçant de nouvelles découvertes substantielles
CHARNIER DE MILITAIRES FRANÇAIS EN COTE D IVOIRE
http://cojep-verites.blogspot.com/
Mr le ministre vous nous cassez les tympans . vous nous parlez de toute ces tonnes d’or et le fonctionnaire malien est le mal paye dans la sous region.Et puis vous etes la a nous montrer comme si vous connaissez quelques chose alors vous ne xconnaissez rien.QUEL est le pourcentage de l’etat pour les prives.Il ne sagit pas de payer les impots ou avoir des documents. mais l’etat doit prendre ses responssabite de se confier la gestion tous les decouvertes d’or qui atteidra ou excedera un kilo d’or pour le pourcentage de l’etat car ils sont entraine de gater le sol maliens pour zero et apres le revient a l’etat.De plus il nous permetra de bien lutter contre le trafric d’ors. merci
L,ETA NE DOIPA OUBLIER TRAVAILLEUR MINIER VOIR AMELIOER LE CODION OU MIUEX CHAGER LE BARME MINIER ET
Comments are closed.