Développement de l’agriculture, l’élevage et de la pisciculture : EcoFerme P3 ouvre le Centre de formation “Timbuktu” à vocation agricole pour des jeunes non diplômés et des techniciens

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Le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bakary Doumbia, accompagné du ministre du Développement rural, Modibo Kéita, a procédé le samedi 3 décembre 2022 à Djelibani dans la Commune de Siby à l’inauguration du Centre de formation et d’innovation “Timbuktu” à vocation agricole et piscicole initié par EcoFerme P3 dont le promoteur est Adama Berthé. Le Centre se fixe comme objectif de contribuer à la formation professionnelle au Mali dans le domaine de l’agriculture, l’élevage et de la pisciculture.

Selon le promoteur d’EcoFerme P3 (poly-élevage, pisciculture, polyculture), Adama Berthé, le Centre Timbuktu situé à Djelibani dans la Commune de Siby entend offrir des formations professionnelles théoriques et pratiques à destination des jeunes non diplômés ou des techniciens qui voudraient peaufiner leur connaissance dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et de la pisciculture. Le complexe dédié au centre de formation est composé de 3 salles de classes dont 2 d’une capacité de 50 places et une de 150 places, un dortoir pour les étudiants, un réfectoire, une direction, comprenant le bureau du directeur, des bureaux annexes, une salle de professeurs, le logement du chef de centre, des blocs de toilettes.

Depuis une décennie, la ferme EcoFerme P3 a pris pied dans la Commune de Siby, précisément dans le village de Djelibani. Mettant en exploitation une vingtaine d’hectares sur 40 possibles, EcoFerme P3 s’est bâtie à la force de la volonté d’un homme qui croît en la capacité de la terre de participer durablement à la transformation de l’économie malienne. Les premières orientations d’EcoFerme P3 étaient dans le cadre de la production agricole.

Ainsi, la ferme polyvalente avait opté pour la polyculture, le poly-élevage et la pisciculture d’où le P3. De l’orange aux alevins, en passant par les ovins et les bovins, EcoFerme P3 a une moyenne de production satisfaisante depuis plusieurs années grâce notamment à sa volonté d’intégrer dans la démarche la recherche-action.

A travers des benchmarks, des visites de modèles de réussite au Mali et ailleurs et surtout la facilité de coopération avec des organisations spécialisées dans l’accompagnement agricole, EcoFerme P3 a su asseoir son modèle économique.

Concernant la polyculture, Adama Berthé a informé que sur une superficie de 50 hectares, la production agricole concentre une bonne part des activités d’EcoFerme P3. “Environ 2000 pieds d’orange tangelo occupent le premier versant de la ferme. A cela, s’ajoute le maraîchage et des cultures exotiques”, a-t-il dit.

Sur le poly-élevage, il a indiqué que la ferme EcoFerme participe à la diversification du cheptel malien. C’est ainsi qu’elle a entrepris l’élevage d’espèces animales nouvelles avec des installations modernes. Ce qui, à ses dires, garantit des conditions idoines de mise en valeur du cheptel bovin et des ovins. En plus de ces espèces, la cuniculture, l’aviculture et l’apiculture sont au cœur de la production du pôle élevage de la ferme.

Sur le volet de la pisciculture, Adama Berthé a dit que sur toute la chaîne, EcoFerme P3 a développé une expertise certaine dans le domaine de la pisciculture. “De l’élevage à la transformation, en passant par le grossissement, la pisciculture est une activité de choix de la ferme. Elle se développe sous plusieurs formes. Des étangs, des enclos et même un lac artificiel permettent de produire du poisson de qualité pour le marché local. EcoFerme P3 se spécialise dans l’élevage du tilapia oreochromis niloticus (carpe) en étangs”, a-t-il informé.

A la cérémonie d’inauguration, le chef de village de Djelibani et le maire de Siby se sont réjouis de l’installation de la ferme dans leur Commune, surtout dans le village de Djelibani. Ils ont remercié Adama Berthé qui a juré de faire de Djelibani l’émule de la région de Sikasso en termes de production agricole.

Le représentant de la FAO au Mali, Mamadou Mansour Ndiaye a fait l’éloge de la ferme EcoFerme qui est un symbole de ce qui doit être fait par les Maliens. Car, à ses dires, l’Etat ne peut pas tout faire. Et l’initiative d’Adama Berthé est un soutien au gouvernement pour l’assurance de l’autosuffisance alimentaire et la lutte contre la pauvreté au Mali. “Les Maliens doivent s’inspirer de l’initiative d’Adama Berthé pour la faire prospérer partout au Mali pour la transformation du développement rural afin d’atteindre la sécurité alimentaire.

Adama Berthé a montré le chemin qui doit être suivi et soutenu. Car, le développement du Mali se trouve dans le développement de la terre. Le Mali peut réaliser le miracle du développement agricole car pour cela, il a la terre fertile, l’eau et les hommes, surtout sa jeunesse. Le destin du Mali sera forgé par les Maliens”, a-t-il conseillé.

Le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bakary Doumbia qui présidait la cérémonie d’inauguration a avoué que l’initiative de la ferme EcoFerme s’intègre dans la Politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle des autorités de la Transition. Il a espéré que la ferme va contribuer à la réduction significative de la pauvreté et à la lutte contre le chômage et le sous-emploi des jeunes.  “Les questions de l’emploi et de développement des compétences ont un caractère transversal. Ils doivent faire l’objet d’une attention particulière. L’accompagnement de mon département ne fera pas défaut pour des projets comme celui d’Adama Berthé. La ferme est la vision d’un homme qui a toujours cru en son projet. Je le félicite et l’encourage à continuer dans ce sens. Son cas doit servir d’exemple à chacun des Maliens. Le développement de ce pays passe par le secteur privé qui est le monteur de la croissance économique et, par conséquent, de la réduction de la pauvreté.  L’un des défis majeurs du Mali est l’autosuffisance alimentaire. Former des jeunes filles et garçons en polyculture, pisciculture et en poly-élevage contribuera fortement à l’atteinte des objectifs du pays en matière d’autosuffisance alimentaire.

En optant pour la formation professionnelle, le centre Timbuktu outillera ses futurs apprenants sur les techniques et pratiques de la culture agricole mais aussi en entrepreneuriale. Il s’agira de permettre à l’ensemble des futurs étudiants du centre de pouvoir entreprendre dans le monde agricole avec sérénité. Mon département soutient les projets d’entreprise allant dans ce sens. Nous accompagnons ce genre d’initiative pour lutter implacablement contre le chômage et promouvoir l’entreprenariat qui est gage de création d’emplois”, a-t-il déclaré.

Le ministre du Développement rural, Modibo Kéita, s’est dit comblé de l’initiative d’Adama Berthé qui a compris que l’entreprise familiale passe par la formation, le savoir-faire pour atteindre la sécurité alimentaire.

Siaka Doumbia

 

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