Développement à la base : Rocare croit en la décentralisation

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Le réseau a choisi ce concept comme thème de recherche dans son plan d’action 2005-2010.

La dissémination des résultats de la recherche transnationale sur « la décentralisation en Afrique de l’ouest et du centre : apprendre des expériences locales et intersectorielles éducation, eau et santé » fait l’objet d’un atelier régional du Réseau ouest et centre-africain de recherche en éducation (ROCARE). La rencontre qui a débuté lundi à l’hôtel Nord Sud examine avec l’ensemble des acteurs les rapports d’étude de chaque cas. La cérémonie d’ouverture des travaux était conjointement présidée par David Sagara, le ministre délégué chargé de la Décentralisation auprès du ministre l’Administration territoriale et des Collectivités locales, et Oumar Maïga, conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Elle s’est déroulée en présence de Mme Mireille Massouka, coordinatrice régionale par intérim de Rocare, Mme Dicko, Marie Elisabeth Dembélé, coordinatrice nationale du Rocare et Mme Susan Godt, représente du Centre de recherche pour le développement institutionnel (CRDI). En choisissant la décentralisation comme thème de recherche dans son plan d’action 2005-2010 qui vient de s’achever, Rocare a privilégié l’option d’une recherche transnationale visant à établir une mise en synergie d’expériences diverses de l’existence réelle de la décentralisation et du transfert de compétences au delà des frontières linguistiques et géographiques dans le secteur de l’éducation, de l’eau et de la santé, a indiqué Mme Mireille Massouka. L’atelier se tient dans un contexte où conformément aux dispositions législatives de plusieurs pays membres du réseau, les Etats ont procédé au transfert de certaines compétences et ressources aux communes dans certains domaines reconnus comme essentiels au développement durable et à la lutte contre la pauvreté, a-t-elle souligné. Le constat des recherches sur l’existence réelle de la décentralisation dans les six pays ayant pris part à cette étude, confirme l’engagement des Etats à mettre en œuvre des politiques territoriale à la fois des espaces d’expression de la démocratie locale et de promotion d’économie porteuse de richesse et d’emplois.

Dans un contexte mondial où les divergences d’intérêts priment souvent sur la communauté de destins, Rocare estime que la décentralisation est le vecteur le mieux approprié pour impulser le développement à la base, a souligné Mme Mireille Massouka. Après la phase de démarrage du processus de décentralisation dans notre pays, les pouvoirs publics ont adopté un Document cadre de politique nationale de décentralisation (DCPND), a expliqué David Sagara. Ce document constitue aujourd’hui le cadre de référence et d’orientation des interventions dans le domaine de la décentralisation et de la déconcentration. Les axes stratégiques fixés par le document sont le développement des capacités des collectivités territoriales, l’amélioration de la déconcentration des services de l’Etat, le développement de la citoyenneté locale, le développement des prestataires privés de services au niveau local. Dix ans après la mise en œuvre de cette politique dans notre pays, beaucoup de réalisations ont été enregistrées, s’est félicité le ministre Sagara. Au nombre des réalisations, il a cité le renforcement du cadre juridique et institutionnel de la reforme, l’enracinement de la démocratie locale à travers la mise en place et le fonctionnement effectif de 761 collectivités territoriale dont 703 communes, 49 cercles 8 régions et 1 district. A cela s’ajoutent la mise en œuvre du transfert de compétences et de ressources de l’Etat aux collectivités territoriales et la mise à disposition de des populations d’infrastructures sociales de base. Ces acquis sont le fruit d’efforts conjugués de tous les acteurs impliqués dans la mise œuvre de la reforme. David Sagara a déploré certains faits qui gênent l’ancrage du processus de la décentralisation dans notre pays. Il s’agit du manque de implication des populations surtouts des femmes et des jeunes à la gestion des collectivités territoriales, l’insuffisance d’une bonne prévisibilité des ressources financières des collectivités. Cette étude de recherche transnationale sur la décentralisation du Rocare a porté sur le Burkina Faso, le Cameroun, le Ghana, le Mali, le Niger et le Sénégal. Elle été financée par le CRDI.

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