Croyances : Les interprétations fantaisistes

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Le développement est surtout psychologique aimait à dire ce chef d’Etat Africain.

Une pensée très simple, mais qui n’est pas dénuée de sens. Surtout en milieu Africain où, le fanatisme s’est toujours implanté et très souvent aux plus hauts niveaux.

Rien en effet n’est gratuit dans notre milieu, car un sens est donné même au non sens.

La naissance comme la vie ou la mort, tous les faits et gestes des hommes comme des animaux ont leurs interprétations.

Ce qui n’est certes pas grave, car, comme le disait l’autre, il faut philosopher.

Ce qui est grave et même révoltant, c’est l’impact dans plusieurs cas, négatif, des effets de nombre de ces interprétations fantaisistes, sur le développement et cela, dans tous ses aspects.

Combien en effet, sont-ils ceux-là qui n’oseraient jamais construire ou même émettre l’idée de construire ou de reconfectionner une maison d’arrêt ?

Ils sont bien nombreux ceux chargés de la gérance de nos pénitenciers, mais, puisque l’adage populaire dit que : “qui construit une prison, y séjournera”, il ne faut alors pas prendre le risque… de protéger la société.

Pendant combien de temps, le Palais de Koulouba, (après Modibo et Moussa Traoré) était-il resté sans locataire, alors que ceux qui devraient y travailler et y vivre avaient choisi de se loger ailleurs, augmentant du coup, les charges de l’Etat ? Encore une histoire stupide d’interprétations.

Combien sont-elles ces malheureuses veuves qui ne connaîtront plus les délices du mariage parce que, ayant perdu un premier et un deuxième époux qu’elles auraient “mangés” ?

Combien enfin sont-ils, ceux-là qui, pour tout l’or du monde refuseraient d’accomplir tel ou tel devoir, parce que ceux qui les avaient précédés ne sont plus des vivants ?

Voilà des attitudes qui n’entrent cependant pas dans le cadre de l’islam dont plus de quatre vingt pour cent de nos populations se réclament.

Cet islam pour lequel, pourtant la naissance, la vie et la mort ne sont que des œuvres de Dieu et de Dieu seul.

Enfin, comme le disait l’autre, mourra qui a peur de la mort, mourra qui n’en a pas peur.

 

Malick Camara

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