Crise alimentaire au Sahel : Plus de 160 000 personnes assistées par Oxfam

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Sur les 18 millions de personnes touchées par la crise alimentaire au Sahel, l’ONG britannique, Oxfam compte apporter une aide humanitaire à 160 000 personnes les plus vulnérables au Mali, à travers son programme d’accès à l’eau et à la nourriture. Cette information a été donnée lors point de presse le lundi dernier à l’hôtel Mandé, animé par les artistes Iba One et Vieux Farka Touré.

 Selon les études statistiques de l’ONG Oxfam, chaque jour, au Mali, plus de 4 millions de personnes souffrent de la faim dont 1,6 million dans les régions du Nord, à cause de la flambée des prix des denrées alimentaires, l’absence des pluies, les mauvaises récoltes. Quelque 430 000 personnes touchées ont été obligées de fuir, environ plus de 249 000 dans les pays limitrophes (Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Algérie) et 174 000 à l’intérieur du pays.

Pour des raisons de sécurité, les acteurs humanitaires limitent leurs activités dans le Nord du Mali. Et il difficile de voler au secours à ces populations qui souffrent de faim. Ce constat est du reste partagé dans le cercle de Kayes et de Yélimané ou avant l’arrivée du programme d’aide humanitaire le village de Mello se vidait petit à petit de ses habitants.

Mais, avec la mise en œuvre de ce programme, les deux artistes ont envoyé un SOS afin de mobiliser des fonds pour les populations touchées par la crise alimentaire et les effets collatéraux du conflit du Nord du Mali. La distribution mensuelle de bons d’achat a été faite aux victimes et ce qui leur a permis de se procurer des aliments et autres articles essentiels.

Pour le conférencier, Vieux Farka Touré “l’objectif de cette sonnette d’alarme vise à amorcer la situation humanitaire grave que notre pays traverse”. “Nous allons faire tout notre possible pour que le monde entier entende notre SOS. La malnutrition est un fléau qui prend de l’ampleur dans notre pays et beaucoup maladies y sont liées. Nous devons tous aider Oxfam à promouvoir l’accès à l’eau potable et améliorer les pratiques d’hygiène”.

Nabila Ibrahima Sogoba    

 

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