Les rideaux sont tombés, hier jeudi au CICB sur les travaux du premier forum d’investissement et de coopération renforcée entre la République du Mali et le Royaume du Maroc. En l’absence du Chef de l’Etat, la cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre des Affaires Etrangère et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop. C’était en présence du ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, Moustapha Ben Barka, du Président du Conseil national du Patronat du Mali, Mamadou Sidibé, de la Présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc, Meriyan Ben Sallah.
Durant deux jours, responsables d’entreprises et du secteur financier du Mali et du royaume chérifien, ont échangé et discuté sur les thématiques visant à favoriser les meilleures conditions du climat des affaires entre les deux nations qui sont liées par des rapports séculaires. Ce forum intervient quelques mois après la visite du roi du Maroc au Mali. Cette activité qui s’inscrit dans le cadre de la coopération renforcée entre les deux Etats a pour objectif principal de contribuer à la croissance économique des populations. Raison pour laquelle, le Président du Conseil National du Patronat du Mali a fait savoir que cette rencontre est une grande opportunité pour notre pays de renforcer ses capacités dans les domaines stratégiques comme la santé, les mines, les transports, les industries, l’agriculture etc.
La présidente de la Confédération des Entreprises du Maroc dira que ce forum est l’occasion de faire rapprocher les deux communautés économiques privées pour une dynamique sud- sud et bilatérale séraphique entre le Maroc et le Mali. Selon Meriyan Ben Sallah, ce cadre d’échanges d’expériences entre les secteurs privés du Mali et du Maroc, est un moyen pour renforcer les rapports de partenariat et de création de valeur ajoutée mais aussi d’emplois. Pour elle, la non double imposition entre les deux Etats, est un premier pas vers une coopération fructueuse entre le secteur privé malien et le secteur privé marocain. Elle a saisi l’opportunité pour exprimer la nécessité de la création d’une Banque de Projets pour alimenter la volonté d’entreprendre ensemble pour l’intérêt des deux Etats frères.
Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, a, pour sa part, fait savoir que cet événement, est la concrétisation de la volonté commune de sa majesté le Roi Mohamed VI et de son Excellence Ibrahim Boubacar Keita de raffermir les relations séculaires d’amitié, de fraternité et de coopération liant nos deux pays. Mais, au-delà de nos deux peuples, selon Abdoulaye Diop, la coopération économique consacrée en grande partie au secteur privé se construit dans un esprit de partage réciproque, d’expérience et de complémentarité de nos économies, mais et surtout dans un intérêt mutuel et dans un esprit gagnant . Pour lui, l’économie du Mali a une vocation essentiellement agro pastorale. Toutefois, il a indiqué que le développement de ce secteur, est lié à l’augmentation de la valeur ajoutée de l’industrie agro-alimentaire. Aussi, fera-t-il comprendre que le secteur minier, contribuera à l’accroissement des Petites et Moyennes Entreprises dans la fourniture des biens et des services. Pour lui, le développement de l’infrastructure et la maîtrise des solutions logistiques adaptées, sont indispensables aux échanges dans un pays vaste comme le Mali.
Abdoulaye Diop a ensuite indiqué que le souci d’accroître l’offre et la qualité des services de santé aux populations, est la responsabilité de l’Etat, mais aussi du secteur privé tant pour la disponibilité des ressources humaines, premier facteur de production que pour la responsabilité sociale d’entreprise au même titre que le souci de son impact environnemental. A en croire le ministre Diop, le véritable moteur de l’économie, est la finance. C’est pourquoi, il a souligné que la forte présence des établissements financiers à ce forum, témoigne de leur rôle prépondérant dans la création de richesses dans ce monde ouvert et concurrentiel. Il fera remarquer que la coopération et le partenariat entre les entreprises et les hommes d’affaires, sont des nécessités pour accroître notre compétitivité. Il a enfin rassuré de la disponibilité du gouvernement de faire de cette coopération bilatérale, un bel exemple de coopération sud- sud, dynamique au bénéfice exclusif de nos deux populations.
Jean Goïta