Coopération Mali – Banque Islamique de Développement (BID) : 18 milliards de FCFA pour l’accès des Bamakois à l’eau potable et le désenclavement du Septentrion

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La salle de conférences de l’Hôtel des Finances, sise à Hamdallaye ACI 2000, a abrité le 6 janvier la cérémonie de signature de trois accords de financement  entre la Banque Islamique de Développement (BID) et la République du Mali, totalisant 18 milliards de FCFA. Les documents ont été signés, côté malien, par le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, et, pour la BID, par son Vice-président, le Malien Birama Boubacar Sidibé.

 

 

Les trois accords sont relatifs au Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala, sous financement de deux accords pour un montant de 25,85 millions d’Euros, soit environ 17 milliards de FCFA et au Projet d’étude de faisabilité, d’avant-projet sommaire et d’avant-projet détaillé du tronçon Abéïbara – Timeaouine – frontière Algérie de la route transsaharienne, pour un montant de 2,05 millions de dollars américains, soit environ 1 milliard de FCFA.

 

 

L’ensemble des trois projets, comme le fera remarquer le Vice-président de la Banque Islamique de Développement, est destiné à des secteurs très importants et prioritaires pour le développement du Mali. Il s’agit du secteur des transports et de celui de l’eau.

En effet, le Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala est une réponse du gouvernement pour faire face à la demande sociale et toujours en hausse de l’approvisionnement en eau potable de la ville de Bamako. L’objectif est d’assurer, de façon durable,  le ravitaillement en eau potable de la ville de Bamako et ses environs.

Pour ce qui est de l’assistance technique relative au Projet d’étude de faisabilité, d’avant-projet sommaire  et d’avant-projet  détaillé du tronçon Abeïbara – Timeaouine – frontière Algérie de la route transsaharienne, sa réalisation permettra, à terme, d’établir une liaison permanente, à travers une route bitumée, entre les localités de Bourem, Kidal, Abeïbara et Timeaouine. Elle rendra ainsi possible le désenclavement de la zone nord-est du pays, la promotion du flux des échanges et des investissements et l’intégration entre le Mali et l’Algérie.

 

 

«Il convient de rappeler que la Banque Islamique de Développement est votre Banque et, qu’à ce titre, elle se tient aux côtés de ses pays membres à tout moment et dans toutes les circonstances. C’est l’occasion pour moi de saluer le dynamisme de la coopération entre la Banque Islamique de Développement et le gouvernement du Mali. A ce titre, la signature des trois accords de financement d’aujourd’hui porte le volume du portefeuille des projets actifs à un niveau très appréciable de 392,59 millions de dollars, y compris les 24 millions de dollars des ITFC destinés de carburant pour la société EDM-sa. Le portefeuille des projets actifs au niveau des opérations pour le Mali est actuellement de 14 projets en cours d’exécution, pour 27 accords de financement » a indiqué le Vice-président de la BID.

 

 

Birama Boubacar Sidibé de souligner, par ailleurs, que l’évolution des approbations des projets en faveur du Mali s’est renforcée sur les cinq dernières années. En effet, de poursuivre l’orateur, sur la période 2007 – 2013, le montant total approuvé des financements est de 428,6 millions de dollars, soit une moyenne de 61,23 millions de dollars par an, alors que seulement 7,1 millions de dollars ont été approuvés en 2008 pour le Mali.

Le taux de décaissement est d’environ 26,1% à la date du 20 décembre 2013. Ce taux de décaissement est relativement faible, a signalé l’orateur avec un soupçon de regret, mais, s’est-il empressé de souligner, compte tenu de l’âge très jeune des projets en cours d’exécution, en moyenne 1,3 an, il peut se justifier et est appelé à croître, dans la mesure où le contexte global s’est amélioré.

 

 

Après avoir souligné la pertinence des projets, notamment le projet relatif à la réalisation de la station d’eau de Kabala, au regard de la croissance exponentielle de la population de Bamako et environs et des besoins d’approvisionnement en eau potable allant avec, le ministre de l’Economie et des Finances donnera l’assurance à son illustre hôte du jour que le gouvernement du Mali, son département en tête, se fera un point d’honneur de relever le taux de décaissement  des fonds mis à sa disposition par la BID et à accroître ainsi la capacité d’absorption du Mali. Et à améliorer la qualité du portefeuille.

 

 

Mme Bouaré Fily Sissoko relèvera également que l’assistance en faveur du Projet d’étude de faisabilité du tronçon Abeïbara – Timeaouine – frontière Algérie de la route transsaharienne vient à point nommé, dans la mesure où sa réalisation permettra à la fois au Mali d’explorer les potentialités minières dans cette partie du pays et de désenclaver le Septentrion. 

 

                     

Yaya Sidibé

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