Construction d’un laboratoire de technologie alimentaire : Le coût total de réalisation s’élève à plus de 500 millions de nos francs

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Le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon, a procédé à la pose de la première brique du Laboratoire de Technologie Alimentaire (LTA).C’était le mardi 6 décembre 2016 dans l’enceinte du Centre régional de recherche agronomique (CRRA) à  l’Institut d’économie rurale (IER) à Sotuba. La cérémonie de la pose de la première brique a eu lieu en présence de Dr. Ali Kouriba, coordinateur du PPAAO/WAAPP, Dr. Bourama Dembélé, directeur général de l’IER ainsi que plusieurs autres personnalités.

Le nouvel édifice moderne sortira de terre dans 8 mois et coûtera plus de 524 millions de F CFA, financé par le Programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO/WAAPP). Il sera bâti sur une superficie totale de 2006  et 1349 mètres carrés au total sur deux niveaux. Il comprendra un bâtiment principal, un local pour gardien, un poste de garde, une cour intérieure aménagée en pavés, un parking pour véhicules et engins à 2 roues, des voies de liaison entre le nouveau et l’ancien bâtiment et un mur de clôture. Le nouveau laboratoire  permettra certainement de mettre sur le marché des produits transformés de bonne qualité.

Le coordinateur du PPAAO/WAAPP, Dr. Ali Kouriba a indiqué que le joyau en construction ne sera pas seulement qu’un édifice architectural, mais offrira un cadre idéal pour la créativité au service de l’agro-industrie. Le pôle scientifique qu’il mettra en place favorisera la mise en synergie des expertises nationales et celles de la sous-région pour produire la connaissance, générer et diffuser les technologies adaptées, a fait remarquer le coordinateur Kouriba. Le directeur général de l’IER, Dr. Bourama Dembélé, s’est réjoui de la pose de la première pierre de ce nouvel édifice après le geste de la maison des hôtes vendredi dernier à Niono.

Le nouveau LTA répondra aux standards internationaux et aux normes ISO, dont la vocation sera de conduire les activités des projets à l’échelle nationale et internationale, promouvoir la gestion et l’analyse de la qualité des matières premières et celles des produits issus de la transformation des productions agricoles. Il permettra d’améliorer la qualité des produits transformés, d’accroître la valeur marchande, de créer de la valeur ajoutée et d’augmenter les revenus des producteurs/trices, des transformateurs/trices.
Dr. Dembélé a expliqué que la transformation occupe une place importante dans la promotion et la valorisation des chaînes de valeur agricoles. Cette activité est assurée par l’IER au niveau du LTA qui a vu le jour dans les années 80 pour soutenir les programmes de recherche sur les nouvelles variétés afin de s’assurer que leurs qualités répondaient aux préférences culinaires des populations.
Face aux besoins et aux sollicitations de plus en plus croissants d’innovations technologiques pour la transformation, le LTA a progressivement orienté ses travaux de recherche sur les produits transformés, la conservation, la qualité sanitaire des aliments et la formation, a souligné le directeur général de l’IER. Il s’agit de transformer l’agriculture en opportunités d’affaires, surtout quand on sait que la transformation des produits agricoles permet de créer de la valeur ajoutée et de la richesse, a précisé Dr. Dembélé. Qui n’a pas manqué de solliciter le concours du département de tutelle pour la réalisation de la voie principale d’accès au CRRA et qui passe devant les bâtiments abritant d’autres programmes et laboratoires et même la direction du Centre.
Le ministre Denon a reconnu que les produits agricoles sont faiblement transformés et souvent leurs qualités nutritionnelles ou sanitaires ne permettent pas de faire de la valeur ajoutée. En outre, la saisonnalité de certaines matières nécessite l’existence d’autres technologies de transformation plus performantes pour la préservation de la qualité des produits. Les ruptures de stocks qui en résultent, contribuent à limiter la consommation de sources naturelles de nutriments (vitamines et minéraux) bons marchés.
La recherche ayant perçu très tôt les enjeux de la transformation agro-alimentaire dans le développement économique a mis en place un laboratoire de technologie alimentaire. Qui a mis au point de nombreux produits transformés comme les farines composées, les jus, les nectars et la viande séchée tout en assurant la formation des acteurs. Le nouvel édifice qui verra le jour permettra certainement de mettre sur le marché des produits transformés de bonne qualité permettant de sécuriser et d’accroître les revenus des exploitants agricoles tout en réduisant les pertes post-récoltes. Le ministre Kassoum Denon a saisi l’opportunité de la cérémonie pour rendre un hommage mérité aux services de la recherche et de vulgarisation pour le travail immense accompli souvent dans des conditions très difficiles, a-t-il souligné. Néanmoins, il les a exhortés à redoubler d’efforts, car l’émergence d’un Mali agricole est à ce prix. Il a félicité et remercié tous les partenaires techniques et financiers qui soutiennent le secteur agricole.

Mamadou DOLO

                                                                                                                         dolo@journalinfosept.com

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