Commune rurale de Kourouma: L’ambassadeur de France au Mali a visité les réalisations du PAC

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Le dimanche 17 juillet 2011, S. E Christian Rouyer, ambassadeur de France était l’hôte du maire de la commune rurale de Kourouma dans la région de Sikasso. L’objectif de cette visite était pour Son Excellence de s’enquérir des réalisations faites par les partenaires dont le projet d’appui aux communautés rurales (PACR). La délégation était conduite par M. Adama N Diarra, maire de la commune rurale de Kourouma en présence de M. Yacouba Michel Kon, représentant  du PACR.

 La commune de Kourouma est située à 75 km de Sikasso sur l’axe  Sikasso-Koutiala. Kourouma, le Chef lieu de la commune, bien que situé à seulement à 10km de la Nationale Sikasso Koutiala, est séparée de celle-ci par un grand cours d’eau qui longe la voie bitumée du village de Fôh jusqu’au fleuve « Kouoro » (affluent du Bani). Pendant l’hivernage, le seul accès à cet axe se fait par un pont de fortune réalisé par les villageois et situé à environ 500 m à l’est du village de Kourouma. Cette  localité compte 14. 000 habitants. Lors des dernières élections de proximité d’avril 2009,  la commune rurale de Kourouma  a  élu un conseil communal de 17 membres dont 2 femmes avec un taux de participation de 60,4%.

  En ce qui concerne la crise du coton, principale source de revenu des populations, la mairie de la commune rurale de Kourouma a élaboré un  Programme de Développement Economique Social et Culturel(PDSEC) dont le maitre d’ouevre n’est autre que le Projet d’appui aux communautés rurale PACR.

C’est dans ce cadre  que le Conseil Communal envisage la construction d’une maison du partenariat (chambres de passage et salle de formation). L’infrastructure sera gérée et exploitée comme activité génératrice de revenus au profit  des 12 autres communes autour de la commune rurale de Kourouma. Ainsi depuis  juin 2009 à ce jour, le conseil communal a réussi un certain nombre de  réalisations qui sont entre autres : la construction d’un pont d’accès à la commune, une solution à  un problème récurrent qui date de  la période coloniale, et d’une station radio couvrant 12 Communes autour de Kourouma. Les financements sont acquis auprès de la coopération japonaise pour respectivement 70. 000.000 CFA et 23.000 000 CFA.  La  société Générale des Eaux de Marseilleintervient elle aussi, qui a soutenu la réalisation d’une étude d’évaluation des besoins en eau potable et assainissement pour la population de la commune. En ce qui concerne la santé, le centre de santé Communautaire de Kourouma  a obtenu en 2010 le prix du système évacuation sanitaire pour les performances réalisées dans le  cadre du bon suivi de la santé maternelle et infantile, ainsi que le prix d’excellence du Ministère de la santé et de l’USAID pour la qualité des services de santé .Le Projet d’appui aux communautés rurales PACR a réalisé d’importants investissements en termes d’infrastructures  et de  projets générateurs de ressources qui a été l’objectif du déplacement de l’ambassadeur de la France au Mali dans la commune rurale de Kourouma. Ces réalisations du PACR sont entre autres ; l’équipement  en éclairage solaire des bureaux de la commune ainsi qu’une dotation en fournitures de bureaux. Ces actions visent  à encourager le conseil communal à améliorer ses performances en matière de gouvernance. La coopération Mali Japon a aussi contribué à la  réalisation d’une retenue d’eau sur le site du pont digue ce qui aidera les populations à améliorer la production de produits de contre saison tout en permettant l’introduction de la pisciculture.

L’ambassadeur français s’adressant les populations sorties massivement à sa rencontre, n’a pas caché sa joie de visiter une importante région comme Sikasso, une visite qui lui a permit de comprendre comment on met en œuvre une politique de développement agricole. 
 

Le PACR a fait des investissements socio-collectifs dans la commune. On citera entre autres la clôture de la maternité, la construction d’un ponceau en béton armé à Kourouma, des mobiliers scolaires pour l’école de Zaniénani, et l’équipement du centre de santé de Kourouma.

S. E Kouyer s’est ensuite rendu à la ferme moderne d’élevage de bovins de la Coopérative « Noupagagno » des agro-éleveurs de Kougoula  et la ferme avicole de la Coopération « N’Golobougou » de Kourouma.  L’ambassadeur de France a également visité un ouvrage de retenue d’eau dans le marigot de Kougoula financé par le programme AVAL à hauteur de 14 millions. Cet ouvrage, est destiné au développement du maraîchage sur une superficie de 50 ha. Il consiste à stocker l’eau dans le marigot et de provoquer la recharge de la nappe phréatique permettant ainsi l’alimentation des puits de maraîchage. Ce petit ouvrage a contribué au développement de la culture maraîchère en saison sèche, mais aussi à moyen terme la riziculture en hivernage, l’arboriculture et la pisciculture.

Auparavant le diplomate français avait visité le pont digue de Kourouma réalisés avec des financements à 50% par l’ambassade du Japon et à 50% par le Ministère de l’équipement du Mali.

A la fin des visites de ces nombreuses réalisations, l’ambassadeur de France s’est dit satisfait de tout ce qu’il a vu dans cette commune rurale de Kourouma. 
Boubèye Maïga
Envoyé spécial

Encadré : Le jatropha : Promouvoir le développement.
En partance pour Kourouma, l’ambassadeur de France, S.E Chrstian Rouyer a fait une courte escale à Fôh, le village du maire de la commune rurale de Kourouma, Adama N Diarra pour visiter un champ de Jotropha de Sudagri Industrie.  Selon les explications de Mohamed Diarra, l’un des promoteurs de Sudagri Industrie, que « la culture du jatropha permet de restaurer les terres dégradées pour améliorer les revenus des paysans en développant de nouvelles cultures industrielles ». Selon le promoteur,  l’intérêt de SUDAGRI SARL pour le développement de la culture du jatropha curcas, concomitamment avec celle du soja devrait la conduire à installer 50 000 ha de plantation pour la production et la trituration de 150 000 tonnes de graines de jatropha et 10 à 15 000 tonnes de soja dans les huit prochaines années. Pour lui, l’association des deux cultures sur les mêmes parcelles devrait permettre notamment: d’assurer aux paysans contractualisés par SUDAGRI SARL un revenu moyen annuel stable par hectare d’environ 300 000 F CFA. Pour l’ensemble du pays si les paysans s’y engageaient , cette culture peut permettre d’améliorer la balance commerciale du Mali par l’exportation d’huile de jatropha ; de mettre sur le marché malien, aujourd’hui déficitaire en huile, de l’huile alimentaire de soja  et de mettre sur le marché malien, aujourd’hui déficitaire également, du tourteau de soja, base quasi indispensable pour la fabrication d’aliments pour la volaille et les ovins, ce qui à son avis pourrait contribuer au développement de l’élevage au Mali . Sudagri a déjà une usine à Sikasso et un magasin de stockages en finition à Fôh.

Quant au diplomate Français, il a salué et encouragé cette initiative privée qui permet d’améliorer les revenus des paysans et de créer des emplois.
B.M

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