Commerce mondial : Le Mali s’organise pour une meilleure intégration

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Au Mali, selon le rapport 2014 de Doing business, le délai d’exportation est de 26 jours contre 32 pour l’exportation. Et, pire en fonction de la nature des procédures d’exportation, la préparation des documents nécessite un délai de 11 jours et un délai de 3 jours pour le dédouanement et l’inspection technique. Dans d’inverser ces tendances, le ministère du commerce a initié le 1er juin 2014, un atelier sectoriel de l’étude diagnostique pour l’intégration du commerce sur les contraintes de la chaine logistique du commerce et transit au Mali.

« L’objectif principal de l’étude diagnostique pour l’intégration du commerce (EDIC) est d’identifier les contraintes liées à l’intégration du Mali dans le système commercial mondial d’une part et d’arrêter des mesures en vue d’en tirer meilleur parti d’autre part », a indiqué Abdoul Karim Konaté, ministre du commerce. Selon lui, l’étude au centre de l’atelier concerne le volet Douane/Transit et s’inscrit dans l’actualisation de l’Etude diagnostique pour l’intégration du commerce qui reste le socle du processus de mise en œuvre du programme cadre intégré du commerce.

Il a rappelé que la première EDIC a été réalisée en 2004 au Mali sous la conduite de la Banque mondiale. « Dix ans après, il est apparu opportun de l’actualiser en vue de prendre en compte les évolutions économiques et institutionnelles enregistrées et faire face aux contraintes persistantes », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que la matrice d’actions de l’EDIC élaborée en 2004 a retenu des mesures dont certaines ont été déclinées en projets de développement.

 

Ce sont : le projet d’appui à l’amélioration de la qualité des mangues, le projet d’appui à l’industrie culturelle, le projet de confiture de mangues de Yanfolila et le projet gomme arabique. Cependant, il a annoncé que d’autres projets sont en cours d’élaboration au sein de son département, notamment dans le domaine du karité, l’anacarde, les peaux et cuirs, le sésame, le tamarin et le gingembre. Après avoir rappelé que sur le plan institutionnel, l’agence de promotion des exportations du Mali (APEX-Mali), dont la création a été recommandée par l’EDIC a été mise en place et est opérationnelle, le ministre a indiqué que l’EDIC en cours d’actualisation permettra d’orienter la conception du document de politique nationale de développement du commerce, inscrit dans le plan d’action du ministère pour l’année 2014.

 

A cet effet, il a invité les participants à faire des observations sur des aspects comme : les formalités liées à la circulation des marchandises, les procédures de dédouanement et les contrôles douaniers, les contraintes identifiées en matière de transit des marchandises aussi bien à l’intérieur du territoire national que dans l’espace CEDEAO, la libre circulation des personnes et des biens dans la sous-région et la qualité des rapports entre les administrations et les usagers. Au nom du gouvernement malien, le ministre a salué la CNUCED et le Royaume du Danemark, à travers son Ambassade au Mali pour avoir accepté d’être le nouveau facilitateur des donateurs du Cadre intégré au Mali. Mais, avant le ministre du commerce, Babou Dramane Camara, Directeur Pays du PNUD, a indiqué que l’EDIC est destiné à évaluer la compétitivité de l’économie et des secteurs qui contribuent au développement du commerce entre le Mali et ses partenaires. Selon lui, l’EDIC fournit une plate-forme commune permettant au gouvernement, à la société civile, au secteur privé et aux partenaires de développement de s’approprier la stratégie suivie en matière de commerce et de développement pour assurer son avenir commercial. « Il s’agit d’analyser avec les principaux acteurs, les contraintes que connaît le mali dans le cadre de son intégration à l’économie mondiale et d’identifier les besoins d’assistance technique en matière de commerce, ainsi que les mesures de promotion d’un environnement favorable au développement des filières porteuses », a-t-il indiqué.

 

Assane Koné

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