Classement de Freedom House 2014 sur les libertés dans le monde : Le Mali sort de la zone de turbulences

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FreedomL’organisation américaine spécialisée dans la promotion des libertés dans le monde, Freedom  House, fondée en 1941 et en partie financée par les Etats-Unis, a publié son classement 2014 de la liberté dans le monde. Celui-ci divise les pays selon 3 catégories : le vert signifie les pays où les libertés sont totales, l’orange regroupe les pays où les libertés sont partielles et le bleu englobe les pays où les libertés sont entièrement restreintes.

 

Rappelons que cette étude réalisée par des universitaires et des experts mesure le respect de la liberté d’expression, du droit d’association, de l’état de droit et des libertés individuelles dans 195 Etats et territoires.

 

Le Mali qui était depuis deux années dans le bleu est passé de pays pas libre à pays partiellement libre, et ce en raison du succès qu’a connu l’élection présidentielle passée et une amélioration de la situation sécuritaire au nord du pays.

Ainsi, notre pays a donc réussi son passage dans la zone des pays partiellement libres. Après avoir occupé le bas du classement, pendant deux années consécutives (2012 et 2013) à cause des événements du 22 mars 2012 et de l’occupation des deux tiers du pays par des groupes armés et autres bandits de tout acabit, le Mali retrouve une place honorable dans ce classement.

Pour arriver à ce résultat, les initiateurs du programme indiquent que le Mali a réussi à organiser une élection présidentielle dont la transparence et la crédibilité ont été saluées par la communauté internationale. Ils notent également une amélioration significative de la situation sécuritaire dans les régions septentrionales malgré la persistance de quelques obstacles tels que le flou qui règne toujours à Kidal, la tentative des islamistes de revenir à la charge, etc. De façon générale, l’Afrique subsaharienne est la région la plus politiquement instable, avec de grandes percées démocratiques dans certains pays, et les coups d’Etat, les insurrections et répressions autoritaires dans d’autres.

Cette tendance s’est également poursuivie en 2013. C’est ainsi que parmi les pays où on note des améliorations figurent la Côte d’Ivoire, Madagascar, le Rwanda, le Sénégal, le Togo et le Zimbabwe. Par ailleurs, d’autres pays comme la République centrafricaine sont passés de partiellement libres à pas libres à cause d’une rébellion qui a renversé le président et le parlement ainsi que la suspension de la Constitution. Le paradoxe c’est surtout la note de la Sierre Leone qui a été dégradée passant de libre à partiellement libre en raison de problèmes persistants de corruption. Le classement a aussi baissé la note du Sud-Soudan en proie à une guerre fratricide et l’Ouganda.

Signalons que dans ce rapport 2014, Freedom House, a attribué à Taiwan, comme chaque année depuis 2005, la note maximale, 1, en matière de respect des libertés publiques, sur une échelle allant de 1 à 7. Le rapport se félicite par ailleurs des progrès enregistrés au Japon, au Bhoutan, aux Maldives, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et aux îles Tongas.
A l’inverse, en queue de peloton, à savoir dans la zone les pays jugés comme restrictifs, figurent Cuba et l’Iran. Entre ces deux extrêmes, les positions obtenues par certains pays surprennent parfois. Le Kenya et l’Ukraine obtiennent ainsi un satisfecit de la part de Freedom House, en étant classés dans la catégorie des pays “libres”. En revanche, la Turquie ou encore la Corée du Sud se retrouvent dans la zone intermédiaire, en étant qualifiées de pays “partiellement libres”.

Par ailleurs, dix pays ont eu la plus faible note possible de 7 pour les droits politiques et les libertés civiles. Il s’agit de la République centrafricaine, la Guinée Equatoriale, l’Erythrée, la Corée du Nord, l’Arabie Saoudite, la Somalie, le Soudan, la Syrie, le Turkménistan et l’Ouzbékistan.
Massiré DIOP

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