Chantier du Seuil de Djenné : Les travaux exécutés à hauteur de 47%

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Seuil de Djenné

Présents à Djenné à l’occasion de la 3ème session ordinaire du comité de pilotage du programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS), les membres du comité  et le ministre du Développement rural ont visité le chantier du seuil de Djenné et ses ouvrages connexes. Cette visite a permis aux uns et aux autres de constater l’avancement des travaux et l’effectivité de réinstallation des populations déplacées dans le cadre des travaux.

Les travaux du seuil de Djenné et ses ouvrages connexes rentrent dans le cadre du programme du développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué. Ils sont financés par plusieurs partenaires au développement et ont pour objectif de lutter contre la pauvreté en assurant une auto suffisance alimentaire dans la zone d’intervention. Le programme a connu des moments difficiles qui sont relatifs à la suspension de la coopération de certains bailleurs avec le Mali. Cela est consécutif aux événements du 22 mars 2012. Avec la reprise de la coopération, les responsables du projet sont à pied d’œuvre pour relancer les activités.

L’ouvrage principal qui est le seuil a été la première infrastructure à être visité par les membres du comité le jeudi 6 mars dernier. Conduits par le coordinateur national, Lassine Touré, le coordinateur local, Doudou Touré et le chef du projet Soumaïla Samaké, non moins directeur national du génie rural, les membres du comité ont eu droit à la présentation de l’ouvrage de la part des responsables de l’entreprise chargé de l’exécution des travaux et l’ingénieur conseil chargé du suivi.

Selon l’ingénieur-conseil, le seuil de Djenné comprend un seuil mobile, une passe à poisson, un pont qui sert de route et des digues de fermeture et de protection. Il est financé à hauteur de 19 549 249 918 F CFA par la BAD, FKDEA, BADEA et le BIDC. Ici, le taux d’avancement global du chantier est de 47% pour un délai consommé de 47%. D’où la satisfaction des membres du conseil qui n’ont pas manqué de prodiguer des conseils pour le bon déroulement des travaux. Il s’agit de la construction et l’installation des ouvrages hydromécaniques financés par l’Exim Bank de la Corée du Sud.

Après le seuil, ce fut successivement le site de Ky Bozo, le village de Tako, les lots 1 et 2 des aménagements et des routes de connexion ainsi que l’aménagement de 984 hectares en maitrise totale d’eau de Sarantomo de recevoir les hôtes le même jour.

A Ky Bozo et à Tako, les membres du comité se sont rendu compte du démarrage effectif du processus de réinstallation prévu dans le cadre du projet social du programme. Selon la taille de la famille, les différents chefs du village ont dit aux visiteurs que la 1ère tranche de la compensation a été versée conformément au cahier de charge. Ils ont affirmé avoir reçu, selon la taille de la famille, entre un million et 12 millions pour commencer les travaux.

Au niveau des lots 1, 2 des aménagements et la réalisation des voies d’accès, les responsables commis par l’Etat pour piloter le programme ont constaté que les travaux suivent un rythme normal et soutenu. Ils ont été rassurés par le directeur général adjoint de l’entreprise générale Mamadou Konaté (EGK) chargé des travaux. Ousmane Togo a affirmé que les ouvrages du lot 1 et 2 sont constitués des travaux d’aménagement de 5 670 hectares du casier de Djenné, du périmètre de Sarantomo, de l’ouvrage de Pondori, la construction des voies d’accès et digues de protection. Il a déclaré que les ouvrages  vont être délivrés selon les délais contractuels. Par contre, le DGA a déclaré que les 20% financés par le gouvernement dans les travaux du lot 1 souffrent de décaissement. Sur ces sites, les visiteurs ont apprécié la promptitude de l’entreprise et ont exhorté les travailleurs à continuer dans cet élan.

Après les membres du comité de pilotage, ce fut le tour du ministre du Développement rural Bocari Treta et les membres de sa délégation de faire le même constat le vendredi 7 mars dans l’après-midi. Le ministre a été impressionné par l’état d’avancement des travaux malgré les difficultés consécutives à la mobilisation des ressources que rencontre le projet.

Au terme de la visite, tous les responsables ont exprimé leur satisfaction. “Globalement, je suis satisfait et optimiste que les défis seront relevés. Pour ce faire, nous serons davantage vigilants“, a déclaré Soumaïla Samaké, directeur national du génie rural. “Nous ne serons satisfaits que quand nous aurons rendu ce qui nous a été confié. En tout cas, les attentes des populations seront comblées“, a laissé entendre Lassine Touré.

Quant au coordinateur local Doudou Touré, il a dit que : “la situation va fondamentalement changer dans la mesure où l’eau qui entrait dans le Pondori les 30 ou 40 dernières années a diminué de deux tiers. Les canaux sont bouchés et il y a l’ensablement. Des problèmes environnementaux terribles existaient.

 

 

Toutes choses qui ont justifié ce projet. Donc c’est sûr que ces ouvrages permettront d’augmenter la production rizicole qui est actuellement dérisoire, de maintenir le plan d’eau pendant la décrue, d’avoir des quantités de poissons plus importantes et de faire des cultures de contre saison“.

Moussa SIDIBE Envoyé spécial

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