Ces As qui font avancer le Mali

2

Le grand Maliba avance. C’est grâce à l’abnégation de certains Maliens qui, insensibles à la clameur des décourageurs professionnels, avancent d’un pas inébranlable vers la réussite.

Modibo Kéïta fait partie de cette catégorie de Maliens. Son histoire est un “success story” achevé d’un self-made man. Au commencement était un petit commerçant qui allait de foire en foire, de Konodimi à Marakakougo. Petit à petit, il allait de quelques paquets à quelques tonnelets de cubes alimentaires.

Et grâce à l’aide de son ami et grand frère, Bakoré Sylla, il ajouta quelques sacs puis un camion de dix tonnes de riz. Toujours avec l’aide de Bakoré Sylla, il parvint à contacter quelques prêts auprès des banques. Ainsi naquit le Grand Céréalier du Mali (Gdcm). Le succès  venant au début, beaucoup disait qu’il travaillait avec l’argent d’untel. Une chose est sûre, malgré le fait qu’il n’a pas fait de longues études, force est de reconnaitre qu’il sait fructifier le capital au profit du pays tout entier. Comme en témoignent ces centaines de chauffeurs qu’il emploie.

Un de ses proches a fait état de l’acquisition de 1750 nouveaux camions-remorques en 2018. Modibo Keita a démontré que sans aller à une école supérieure de management, on peut être un capitaine d’industrie. A sa place, nos intellectuels allaient élever des obstacles infranchissables dans leurs têtes. “C’est impossible, on n’a pas les moyens” allait-on entendre dire. Mais Modibo Keita, la tête baissée tel un rouleau compresseur : écrase tous les obstacles devant lui pour se frayer un chemin dans l’Amazonie d’impossibilités. Il a aussi démontré que sans être diplômé de l’Ecole des hautes études commerciales, on peut travailler avec les banques mieux que ceux qui sont détenteurs du parchemin de cette prestigieuse école. Il l’a démontré avec une convention avec la BAD (Banque Africaine de Développement) de 36 milliards de Fcfa qui lui a permis d’accroitre les capacités de son usine, les 3M, située à l’entrée même de Ségou. Elle est passée d’une simple minoterie à un véritable complexe industriel doté de 13 chaines de production ultra-modernes dédiées à la valorisation de nos produits tels que le mil, maïs et le bleu dur avec les pâtes alimentaires et autres. On a toujours dit qu’un de nos problèmes majeurs est la transformation sur place de nos produits agricoles. Modibo Keita a résolu cette équation de la plus belle des manières.

Grand, corps massif, teint noir comme du jais, à l’entendre parler, Modibo Keita fait penser à un endormi. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Modibo Kéita est tout sauf  un endormi. Il est  à la tête d’un empire agro-industriel qui emploie des milliers de travailleurs. Ayant compris que la chance du Mali réside dans l’agriculture, il s’est investi sans hésiter dans ce créneau aux immenses et nombreuses potentialités. Avec bonheur, il s’est investi dans les trois segments que sont le commerce, son métier de cœur, et plus récemment dans l’industrie et la production agricole.

Lors de l’une nos descentes sur le terrain, Modibo Keita disposait, à l’Office du Niger, plus précisèrent à Minmana, de 1006 hectares de maïs hybride avec un rendement de 10 tonnes à l’hectare.  Qu’il devait porter, par la suite, à 14 tonnes. Ce maïs est transformé dans la minoterie de 3M. Ce qui prouve que Mobibo Kéita à de la suite dans les idées. Après la récolte, le maïs hybride est remplacé par la pomme de terre.

Modibo Kéita en cultive à l’heure actuelle 1 300 hectares. Minimana a tout l’aspect d’une ferme américaine : des immeubles modernes construits en pleine brousse, un système d’arrosage avec pivots, des magasins de machines à récolter la pomme de terre.  Selon des sources bien informées, les camions de Modibo Kéita ont la priorité dans le port d’Abidjan.

Où s’arrêtera le rouleau compresseur Modibo Keita ? Nous préférons qu’il enregistre d’autres victoires au bénéfice de l’ensemble des Maliens.

                 Boubacar Sidibé Junior                

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Merci Djélikê !
    La prochaine fois, il faut aller chercher et vérifier les informations au lieu de se contenter d’être dans le flou. C’est cela le travail d’un journaliste.
    Le journalisme est un travail. La paresse qui consiste à dire “selon un proche ” ou ” selon des sources ” est un enfantillage
    D’autres part, il faut se rélire et éviter d’employer des mots dont on ne maîtrise pas le sens.
    Le blé dur n’est pas un ” bleu dur”
    Pour finir, il faut se souvenir que nous avons des griots talentueux au Mali. Ces griots ont le talent pour flatter et encenser qui de droit, c’est leur travail.
    Un journaliste n’est pas un Griot de même qu’un bûcheron n’est pas un medecin.
    Chacun son metier.
    C’est en respectant ce principe élémentaire que l’on pourra faire avancer le Mali comme Modiba Keïta le fait si bien.

    • Les Atlantistes comme Trump, Macron, les Grands-Bretons €T¢… ont du mal à croire parce que ce sont des Bluff€ur$ alors ils perçoivent mal les dires des gens !

Comments are closed.