Le suivi régulier des procédures de la santé de la reproduction passe par une bonne communication entre tous les acteurs en vue d’un changement de comportement. C’est ce que tentent les agents socio sanitaires du Centre de santé communautaire de Fani. Un bel exemple de réussite surtout dans le cadre du système d’évacuation.
Depuis quelques années, le personnel socio sanitaire du Centre de santé communautaire de Fani s’évertue à expliquer aux populations relevant de son aire de santé, les avantages liés aux consultations pré et post natales et surtout du paiement de la prise en charge de l’ambulance dans le cadre du système d’évacuation en cas de complication. Les initiatives prises dans se sens semblent donner de bons résultats.
Selon le directeur technique du Centre de santé communautaire de Fani, Alou Dembélé, pour bien réussir la référence, une caisse a été instituée entre les 11 villages de l’aire de santé du CSCOM. Fani ne disposant pas d’ambulance, la nécessité de cette caisse s’impose car a-t-il dit, il faut toujours faire appel à l’ambulance du Centre de santé de référence de Bla. Cette caisse, a indiqué M. Dembélé est gérée par un comité de gestion qui repartit la somme à payer entre les 11 villages. Ce fonds de solidarité est confié à un trésorier sur place, disponible à tout moment. Pour M. Dembélé, le paiement de la cotisation de la prise en charge de l’ambulance est tellement important qu’il ne doit, en aucun cas, être négligé.
Ce n’est pas Safiatou Sogoba de Fani Nienèsso, âgée de 20 ans et mariée à Yaya Tangara, qui dira le contraire. Ayant senti les premiers signes de l’accouchement, elle se fait accompagner à la maternité par sa belle mère munie de ses kits d’accouchement. C’était le 22 juillet dernier. La matrone, Fatoumata Guindeba, après diagnostic, décèle que l’enfant présente un post procidence du bras donc un besoin pour la césarienne. Le chef de poste informé, la réfère au Centre de santé de référence de Bla, où elle sera prise en charge par Dr. Amadou Sidibé. De l’intervention chirurgicale qui s’en suivra, naitra un bébé de 3250 grammes. La jeune maman et son nouveau né se portent à merveille. Ils ont été néanmoins mis sous la surveillance de Fatoumata Coulibaly pendant 8 huit jours.
Safiatou, explique qu’au départ, elle avait pris peur surtout, lorsqu’elle comprit qu’elle devait subir une césarienne. Heureusement a-t-elle dit tout s’est bien passé grâce à la célérité de l’évacuation sur Bla.
Pourtant, selon les explications du chef de poste médical de Fani d’autres femmes pourraient ne pas avoir la même chance que Safiatou en cas de complication d’accouchement. Il y’a de ces villages qui jusque là ; a-t-il dit ; refusent de payer la cotisation de la caisse de solidarité. « Nous continuerons la sensibilisation pour amener tous les villages à adhérer à la prise en charge de l’ambulance du système d’évacuation » promet-il.
Douba Dembélé
