La capitale malienne a abrité, du 26 au 27 juillet dernier, la réunion de la capitalisation des enquêtes conjointes sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des pays sahéliens membres du Comité inter-états de lutte contre la sécheresse au Sahel le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS).
Les participants à cette réunion de deux jours de Bamako étaient venus du Burkina Faso, Gambie, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad. La rencontre sur la capitalisation des enquêtes conjointes sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle étaient présidée par le secrétaire permanent du CILSS au Mali, Namory Keïta, représentant le ministre du développement rural du Mali, qui avaient à ses côtés le directeur adjoint du secrétariat exécutif du CILSS, Dr Paul Ouédrago.
D’emblée, le président de la séance le Malien, Namory Keïta, a déclaré que les résultats d’analyse sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la région du sahel laissent apparaitre une récurrence de crise. Des chiffres annoncés par le PREGEC en juin 2021, selon lui, font état de 27 millions de personnes en sécurité alimentaire et nutritionnelle. C’est dans ce cadre, poursuit le secrétaire permanent du CILSS au Mali, le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) a été lancé pour contribuer à réduire la pauvreté et à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel.
Financé en 2016 par la BAD et coordonné par le CILSS pour durée de 20 ans, le P2RS a élaboré avec la Task Force Nutrition du comité technique du cadre harmonisé un document de référence pour aider les pays membres à collecter les données de nutrition dans des enquêtes pérennes sur la sécurité alimentaire. « Elles permettront d’assurer la disponibilité d’informations nutritionnelles pertinentes et de qualité pour l’analyse de l’insécurité nutritionnelle et alimentaire avec l’outil du cadre harmonisé », a indiqué Namory Keïta
A travers ces enquêtes, le programme ambitionne de toucher directement environ 800.000 petits exploitants dans le secteur agro-forestier, pastoral et halieutique des 7 pays de la première phase : Burkina Faso, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad.
Il faut noter que la stratégie de développement de la résilience est axée sur le développement du pastoralisme, de l’irrigation, et des marchés régionaux d’intrants et de produits agricoles ainsi que le renforcement de capacités d’intervention des institutions privées, publiques et communautaires du secteur agricole.
Ce document de référence ainsi élaboré devrait servir de répondre aux attentes des acteurs et des partenaires de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (SAN) pour une meilleure collecte des données dans les enquêtes agricoles ou les enquêtes de sécurité alimentaire. C’est pourquoi la rencontre de Bamako a été indiquée pour les acteurs et les partenaires afin d’apprécier et de capitaliser les résultats des enquêtes conjointes SAN. Elle a été mise à profit pour vérifier également la conformité de la démarche proposée par le guide au niveau de la taille de l’échantillon et de l’implication des parties prenantes. Surtout des échangés ont été engagés sur les difficultés techniques rencontrées pour le respect de la démarche proposée par le guide pendant les enquêtes réalisées.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net