Babali Ba, PDG de la BMS : \”Le PASJM est original et c’est un succès relatif

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« A l’origine, nous avions été approché par notre partenaire, le FARE (Fonds Auto Renouvelable pour l’Emploi) pour participer à une coopération tripartite (la coopération française qui fournit le fonds de garantie à hauteur de 400 millions de F CFA, le ministère de la jeunesse qui a une préoccupation majeure, la promotion des jeunes et nous-mêmes).

Nous avons donc signé une convention qui stipule que le FARE garantisse les crédits qui seraient mis en place par la BMS en faveur des jeunes. Nous avons donc financé 300 projets variant entre 2 et 3 millions chacun avec des taux d’intérêt de 10 % pour une durée de 24 mois. Nous pouvons dire, après une première phase, que le taux de remboursement a été un succès. Sur les 300 projets financés, 15 seulement n’ont pu rembourser leur prêt, ce qui constitue un succès relatif. L’originalité du projet c’est la manière dont il est structuré. 2 000 jeunes avaient été choisis. 550 furent sélectionnés et formés. 300 jeunes furent finalement retenus en fonction de leur compétence, de leur formation et de leur aptitude entrepreneuriale. Dans l’impartialité la plus totale. Sur les 300 jeunes avec leur projet chacun, 15 seulement n’ont pu rendre effectifs leur remboursement, soit parce que le créneau n’est pas porteur, soit parce qu’il y a eu mauvaise gestion, soit parce qu’il y a eu mauvaise foi…..

A Ségou, tous les projets m’ont marqué par le sérieux de leurs promoteurs, par le respect de leurs engagements ; maintenant en tant qu’éleveur, acceptez que je sois marqué par ce monsieur (NDLR : Bafing Traoré) qui a commencé par 2 millions de F, qui a 6 employés, qui est autosuffisant, qui a en charge une douzaine de personnes et qui est finalement très heureux grâce à ce mécanisme mis en place. C’est pourquoi, je dis aux jeunes de croire en leur pays, de croire aux institutions mises en place par nos autorités : les institutions, c’est le FARE, c’est la BMS, c’est le PAJM. C’est toujours de croire que des mécanismes existent qui permettent à tout le monde (fils de riche ou de pauvre) d’avoir la chance de trouver des projets de ce genre. Au lieu de se jeter à la mer, de partir en exode à Bamako, on peut rester chez soi et bénéficier des financements de l’espèce afin de faire son auto emploi. Ce que je recommande enfin, c’est qu’au lieu que tout soit centralisé à Bamako, de faire des genres de PAJM par région. Ceci permettra de financer les projets dans chaque région dans les mêmes conditions que Bamako.
Propos recueillis par Moutta

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