Autorité du Bassin de la Volta : Le Burkina Faso et le Mali en concertation autour du Bassin du Sourou

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Autorité du Bassin de la Volta

Une forte délégation burkinabé participe à la 3ème session du Comité technique conjoint Mali-Burkina pour la gestion intégrée des ressources en eau dans le bassin du Sourou. Le directeur national de l’hydraulique, représentant son ministre, a procédé le 27 septembre 2018 à l’ouverture des travaux à la direction nationale de l’eau en présence des partenaires techniques et financiers. 

Le Comité technique conjoint pour la gestion intégrée des ressources en eau (CTC-GIRE) tient au Mali  sa troisième session du genre dans le cadre de l’utilisation concertée des ressources  en eau. Une rencontre qui vise à évaluer l’état de mise en œuvre des actions prioritaires définies dans la feuille de route  issue  de la précédente réunion du comité tenue les 6 et 7 juillet 2017 à Bobo Djoulasso au Burkina- Faso.

En effet, le Mali et le Mali partage le cours d’eau le Sourou qui s’écoule sur une distance d’environ 120km et s’étale sur une superficie de plus de 30 000km2 de Mondoro dans le cercle de Douentza (partie malienne) jusqu’à Léry dans la province du Sourou au Burkina Faso. La vallée du Sourou est déclarée comme étant un grand catalyseur du développement économique et social des deux pays.

Au Burkina, plus de 9000 hectares de terre y sont aménagés et irriguées  et au Mali, ceux sont des périmètres irrigués de près de 24 hectares réalisés dans des villages (UNEP-GEF Volta Project, 2009), à cela s’ajoute la pratique de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage dans ledit bassin grâce à l’abondance des ressources en eau.

Comme rappelé par le directeur national de l’hydraulique, Yaya Boubacar Maïga,  le  Mali et le Burkina accordent une grande importance à une gestion concertée des ressources en eau du  Bassin du Sourou d’autant plus que l’ eau  est une ressource inestimable et devient rare à cause des effets des changements climatiques et ses aléas telle que  la dégradation progressive de l’ environnement du bassin  dont les conséquences se manifestent par la baisse des écoulements , l’ensablement du réseau hydrographique, la prolifération des végétaux aquatiques envahissants.

Face à la problématique, les deux pays travaillent en synergie à travers  un  comité technique conjoint  pour mûrir des solutions idoines afin de lutter contre la dégradation progressive de l’environnement du bassin de Sourou. Le comité  mène également des réflexions sur la meilleure manière d’exploitation des ressources du Sourou, véritable potentiel pour  le développement économique et social des deux pays.

Les recommandations issues des travaux de la 3ème réunion  vont servir de bases pour une meilleure planification  de la gestion des ressources en eau disponibles dans le bassin du Sourou.

Pour la représentante de la délégation du Burkina Faso, Madame Kaboré Florence, le CTC GIRE( comité technique conjoint pour la Gire) présente un bilan fort satisfaisant nonobstant certains défis  auxquels ils s’attèlent  car il s’agit d’un processus qui nécessite une grande implication de moyens techniques et financiers.

Fort heureusement la coopération transfrontalière  peut compter sur l’appui de son partenaire, l’ambassade de la Suède représentée par Anna Tengnas.  Qui dans son adresse a réaffirmé l’accompagnement de son pays dans ce programme dont les bénéfices vont inéluctablement en faveur des populations.

Khadydiatou SANOGO/Maliweb.net

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