Adopté en janvier 2013, le plan d’action multisectoriel de nutrition a été officiellement lancé, hier jeudi 19 juin 2014, au Centre International de Conférence de Bamako. La cérémonie de lancement était présidée par le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, M. Ousmane Koné. Ont honoré d leur présence à cette cérémonie, le Ministre du Développement Rural, Dr. Bocary Tréta, l’Ambassadeur du Canada au Mali et la Représentante du Pam…
La situation nutritionnelle au Mali reste préoccupante avec des taux de malnutrition aiguë globale chez les enfants qui varient entre le seuil critique (70 %) et le seuil d’urgence (15 %). Les résultats de l’enquête nutritionnelle nationale Smart de 2012 ont fait ressortir un taux de malnutrition aiguë globale de 8,9 % chez les enfants de 6 à 59 mois dont 2,3 % de Malnutrition Aiguë Sévère (Mas).
Selon les enquêtes, la prévalence de la malnutrition chronique globale était de 29,1 % alors que celle de l’insuffisance pondérale était de 20,0 % dont 5,2 % souffrent de la forme sévère.
Les problèmes nutritionnels dans notre pays émanent des causes structurelles auxquelles s’ajoutent les causes conjoncturelles, selon la situation de choc que subit la population. La sécurité nutritionnelle implique bien plus que le simple accès à une alimentation adéquate. Elle requiert l’accès aux micronutriments, à de l’eau salubre, à l’hygiène et l’assainissement, à des services de santé de bonne qualité, à des bonnes pratiques au niveau de l’allaitement exclusif, à une amélioration de la sécurité alimentaire des ménages et une bonne pratique nutritionnelle desdits ménages.
La vision du plan d’action multisectoriel de nutrition qui vient d’être lancé est d’assurer le droit à une alimentation adéquate pour la population malienne en vue de satisfaire son bien-être et garantir un développement national durable. En outre, le plan d’action multisectoriel de nutrition permettra de :
– réduire de moitié la prévalence de la malnutrition aiguë che les enfants de 0 à 5 ans chez les enfants en âge de scolarisation ;
– Réduire de deux tiers la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de 0 à 5 ans et ceux en âge de scolarisation (6 à 14 ans) ;
– améliorer la prise en charge nutritionnelle de la grossesse et du post-partum ;
– améliorer la prise en charge des maladies chroniques liées à l’alimentation et à la nutrition ;
– assurer un accès durable à une alimentation adéquate pour toute la population, en particulier pour les personnes vivant dans les zones d’insécurités alimentaires et nutritionnelles et les groupes à risque.
Modibo KONÉ