Les agences de développement régional (ADR) seront les catalyseurs du développement local en termes d’orientation, de dotation budgétaire et de la qualité des travaux dans la cadre de la régionalisation, étape cruciale de la décentralisation au Mali…
La 1re conférence annuelle des agences de développement régional (ADR), hier au CICB, a regroupé les acteurs de la décentralisation et de la réforme de l’Etat, sous la présidence du Premier ministre Modibo Kéita, en présence du ministre Mohamed Ag Erlaf, le président du Haut conseil des collectivités, Mamadou Satigui Diakité, et le président des régions, Siaka Dembélé.
Structures d’appui technique pour assister les collectivités territoriales dans la maîtrise d’ouvrage, les agences de développement régional sont une émanation des hautes autorités en vue de doter chaque région d’un plan de développement local. Elles devront renforcer le processus de décentralisation déjà enclenché dans nos régions à travers le régionalisme. Elles tirent leur origine de la volonté manifeste du président Ibrahim Boubacar Kéita qui avait demandé au gouvernement d’organiser les Etats généraux de la décentralisation et les assises nationales du Nord.
La 1re conférence est le top départ des orientations de la politique nationale de décentralisation qui placent la région au cœur du développement économique régional. Elle sera annuelle et fera des agences une instance suprême de l’orientation, du contrôle de la dotation budgétaire et de la qualité d’intervention sur le territoire national.
Pour le ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf, chacune des neuf agences a déjà tenu son 1er conseil d’administration, ce qui leur a permis d’avoir un programme d’activités, un budget et un plan de recrutement du personnel.
Retenons que l’Etat a alloué aux agences au titre de la dotation initiale en 2015 1,2 milliard de F CFA, les ADR attendent aussi de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers.
Cependant, les ADR ont un rôle similaire aux collectivités territoriales, ce qui fera dire le ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat qu’elles n’ont pas pour vocation de se substituer aux collectivités. “Elles ont une mission de les assister, d’accompagner, dans le respect du rôle de chaque acteur”.
Les jours à venir s’annoncent cruciaux pour les ADR, car elles sont appelées à être un des instruments clés du développement des collectivités territoriales pour réussir la mise en œuvres des contrats-plans entre l’Etat et la région. Le Premier ministre a ajouté qu’on ne peut pas réussir le pari du développement national sans le développement local.
Zoumana Coulibaly