Démarrés en février 2010, les travaux d’aménagement du barrage de Taoussa avaient été interrompus à la suite de la crise qu’a connue le Mali en 2012. Le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita dans sa pleine détermination à réussir le développement des régions du nord, est passé à la vitesse supérieure en procédant à la reprise des travaux de l’ouvrage dont l’importance est considérable.
Minimiser l’impact des déficits pluviométriques sur le régime du fleuve Niger, favoriser la restauration des écosystèmes et amorcer le développement économique régional à travers l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’exploitation forestière à long terme, produire 118 GWh/an d’énergie hydroélectrique, soit 87 % de la demande totale d’énergie dans la zone du projet à l’horizon 2030, sont entre autres, les objectifs du projet de construction du barrage de Taoussa, un véritable défi que le gouvernement malien se propose de relever par tous les moyens.
Avec un investissement global d’environ 167,5 milliards de FCFA, les travaux de construction du barrage de Taoussa ont été lancés en février 2010.
A l’époque, une dizaine de ministres, une quarantaine de députés, le Président de la Banque Islamique de Développement, le chef de file des bailleurs de fonds, des ambassadeurs, les gouverneurs des régions du Nord et plusieurs invités de marque avaient pris part à cette cérémonie. Ainsi, les travaux du plus grand chantier de génie civil engagé dans le septentrion de notre pays depuis son accession à l’indépendance en 1960 venaient d’être entamés, à 130 km à l’ouest de Gao, près de Bourem. La zone d’influence de cette retenue s’étendra jusqu’à Koryoumé dans la région de Tombouctou. Des ressortissants du nord, ayant caressé ce rêve depuis plus d’une cinquantaine d’années, laissent éclater leur joie et leur satisfaction totale face à la détermination des plus hautes autorités à conduire ce projet jusqu’à son terme. Ils affirment qu’à leurs yeux, « ce qui, hier n’était qu’une légende, est devenue réalité aujourd’hui ».
En son temps le Préfet de Bourem, avec beaucoup d’enthousiasme, avait tracé les grandes lignes directrices de cette activité.
Pour lui, «ce barrage offre, à n’en pas douter, la plus grande opportunité pour un développement durable des régions du Nord Mali et singulièrement du cercle de Bourem. Il permettra de minimiser les effets néfastes des aléas climatiques et les déficits alimentaires qui en découlent, et de mettre fin à l’exode massif des bras valides pour peu que les populations acceptent de s’investir dans le cadre des nouvelles perspectives qui en découleront ».
La mise en œuvre de ce projet signifie la concrétisation d’un rêve et le début d’une réalité qui marquera à jamais, de façon profonde, la vie des populations de la région. La réalisation de ce projet datant de la période coloniale a été rendue possible grâce au soutien indéfectible de la Banque Islamique de Développement (BID).
Outil de développement durable
Le barrage permettra d’assurer une meilleure sécurité alimentaire et les besoins en eau et en électricité des populations du nord, éléments essentiels qui constituent des difficultés majeures dans ces régions.
Dans son ensemble, le projet de Taoussa exprime les préoccupations majeures des populations, notamment la garantie de la sécurité alimentaire, le bien-être social, la croissance économique soutenue, l’assurance de la restauration et la conservation des écosystèmes, la diversité biologique, l’enracinement de l’esprit de partage et de coexistence pacifique entre les communautés, l’instauration d’une paix durable dans la zone d’intervention du projet, fréquemment secouée par les remous sociaux de grande envergure.
Taoussa est un projet majeur pour les régions Nord du Mali et pour la République toute entière car les défis multiples et multiformes des populations parmi lesquels l’insécurité alimentaire, l’analphabétisme, le chômage et l’insuffisance d’infrastructures, seront relevés.
Aussi, le projet d’aménagement s’inscrit dans une vision globale de développement rural intégré, axé sur la gestion des ressources naturelles du bassin du Niger.
Des moyens de bord et retombées frappants
La mise en œuvre de ce pilier de développement a nécessité plus de 167,5 milliards F CFA d’investissement dont environ 100 milliards financés par les bailleurs de fonds arabes et africains, 39 milliards FCFA par le gouvernement chinois et 40 milliards FCFA par le gouvernement malien.
La composante barrage et ouvrages annexes comprennent la construction d’une digue d’un km de long et de 18 m de hauteur sur fondation avec un noyau central imperméable, des équipements hydroélectriques, les lignes et les postes de transformation.
La centrale hydroélectrique est composée de cinq groupes de 5 MW chacun, soit une puissance de 25 MW. Le débit nominal unitaire d’un groupe est de 75 m3/s.
A terme, la centrale pourra produire annuellement 118 GWh pour un débit total d’équipement de l’usine de 275 m3/s. Une ligne électrique aérienne haute tension de 90 KV et de 120 km sera construite de Taoussa à la ville de Gao, en passant par Bourem et une autre de 90 km est prévue de Taoussa à la ville de Bamba.
Le milieu naturel et les populations de la zone seront considérablement affectés par le projet.
Dans la zone amont du barrage, 12 communes seront touchées par le réservoir du lac du barrage. Des aménagements hydro agricoles sur 139 000 ha, dont 3500 avant la mise en eau du barrage ont été prévus pour compenser les terres inondées par le lac de retenue du barrage.
C’est également une réponse sociale, environnementale et humaine au phénomène de la détérioration relevée dans le bassin du fleuve Niger. La construction de la route Taoussa-Gao en passant par Bourem et la complémentarité fleuve-route au niveau du port de Taoussa constituent d’autres impacts positifs, non moins importants attendus tant dans le secteur du transport que celui de l’artisanat agro-alimentaire et du commerce. Sans oublier les infrastructures routières, énergétiques et sociales, réalisées dans le cadre du projet, qui contribueront à l’amélioration des conditions de vie des populations, à l’autosuffisance alimentaire et à l’éradication de la pauvreté.
Avec la réalisation d’un tel projet, le Mali se verra donc classé au 3ième rang des 15 pays de la CEDEAO disposant de plus d’infrastructures hydro-électriques. La construction du barrage hydro électrique de Taoussa est la solution pour pallier les phénomènes qui détériorent le fleuve Niger et favoriser par la même occasion le désenclavement du Nord Mali
Il ne fait aucun doute que la réalisation du barrage de Taoussa, ralentie par les évènements de 2012, et dont son excellence le Président Ibrahim Boubacar Keita vient de relancer les travaux, permettra de faire face aux besoins fondamentaux des populations. Cette initiative s’inscrit dans l’optique des engagements du chef de l’Etat de mettre fin aux souffrances liées à l’eau, à l’électricité et aux produits de premières de nécessités. Ce qui réaffirme encore une fois de plus, l’attachement du Président IBK au pays et à son développement.
Nia FASSOUKOYE
C’est vrai que l’Etat est une continuite, mais IBK n’a rien a voir avec le Barrage de Taoussa: Ni le Projet, ni les financements, nis l’excecution des travauax, ne sont ou ne sont proche d’IBK. Modibo Sidibe, Ancien PM d’ATT devrait publiquement mettre fin a ce “vol”
Je suis désolé mais que ce projet soit cher ou pas à ibkalamité, ce n’est pas son initiative et il n’a contribué en rien à la réalisation du barrage de Taoussa. Comme à son habitude il se saisit des débuts de réalisation de ATT et en fait siennes (logements, appui à l’agriculture, Taoussa, etc.) Vivement son éviction du pouvoir par les élections prochaines.
Avéc Ibk l’irresponsabilité est de tout part
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