Aménagement du barrage de Touassa : le casse-tête des PTF et du gouvernement examiné à la loupe

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Le présidium lors de la cérémonie

Le grand hôtel de Bamako a servi de cadre ce 23 février 2017  à la Réunion de concertation des partenaires techniques et financiers autour du projet d’Aménagement de Taouassa. Une cérémonie placée sous l’égide du ministre de l’Energie et de l’Eau en présences du ministre des Affaires Etrangères et des partenaires techniques et financiers du Mali.

-Maliweb/net- Le dossier du projet d’aménagement de Taoussa revient sur la table après 7ans et 17 jours comme rappelé par le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini  après avoir signifié la gratitude des hautes autorités aux partenaires techniques et financiers de notre pays pour leur incessant accompagnement visant à améliorer les conditions de vie de nos populations.  Un solide partenariat qu’il faut reconnaître  quand on sait que l’aménagement de Taouassa a accusé un retard incommensurable à cause de l’insécurité qui prévaut dans cette partie du pays.  Avec cette rencontre, le gouvernement malien à travers son ministère  de l’Energie et de l’Eau et les différentes institutions financières internationales compte trouver des solutions idoines  pour le redémarrage effectif du projet d’aménagement de Taoussa en dépit des aléas qui  obstruent sa réalisation.  Aussi dans son discours introductif, le Chef de file des partenaires, Amadou Thierno Diallo  de la Banque Islamique de Développement Djedda-Arabie Saoudite, a réaffirmé le souhait des PTF à l’instar de la partie malienne de parvenir à la concrétisation des travaux du projet sur le terrain qui a été lancé depuis 2008. Comme l’a souligné le Chef de file des partenaires, les fonds alloués à l’exécution du projet ne peuvent être indéfiniment suspendus, ce  qui d’ailleurs à amener M. Diallo a lancé un vibrant appel pour la mise en route effective du projet. Qui semble très attendue par les populations de cette partie du Mali à en croire les différents témoignages présentés dans le reportage réalisé à Bourem, projeté dans  la salle.

Rappelons que le projet d’aménagement  de Taoussa a un coût de 167, 930 milliards de FCFA, un financement conjoint de l’ Etat et de ses partenaires dont : le groupe de la Banque Islamique de Développement, le Fond de l’ OPEP pour le Développement International, la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique, le Fonds Koweïtien pour le Développement Economique Arabe, le Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement de la CEDEAO, la Banque Ouest africaine de Développement  et la République de Chine à travers son EXIM-bank.

Dans son intervention, le ministre de l’Energie et de l’Eau  n’a pas omis de souligner l’apport gouvernemental d’un montant de 41 milliards de FCFA au titre de sa contribution nationale à la mise en œuvre du projet dont plus de 6 milliards sont déjà mobilisés  à ses dires.  Toujours  selon le ministre Malick Alhousseini,  le projet d’aménagement de Taoussa  s’inscrit parmi  les projets prioritaires du gouvernement en tant qu’instrument de facteur de paix, de cohésion sociale dans le nord du pays. Même s’il faut noter que sa mise en œuvre sur le terrain reste confronter à certaines difficultés  tant sécuritaire que sociales à ne citer  que : la réinstallation d’environ 154 villages ; le manque de ressources humaines en quantité et qualité pour coordonner le  projet en plus de la nécessité de mise en place d’une assistance technique qualifiée à l’équipe de coordination du projet. En vue de permettre la  bonne exécution du projet, il est prévu un dispositif sécuritaire sur l’ensemble de la zone d’intervention du projet, il s’agit d’un détachement de 200 hommes pour  sécuriser les hommes et leurs biens. Le volet sécuritaire  veille  également au  renforcement de la sécurité rapprochée des chantiers, de la base de vie ainsi que des installations et des travailleurs sur le terrain.  Et comme l’a indiqué le ministre Alhousseini,  cet effectif sécuritaire peut être doublé ceci en fonction de l’intensité des travaux et les besoins exprimés par les entreprises et bureau de sûreté mis en place.

Khadydiatou Sanogo/Maliweb.net

 

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  1. La sécurisation du secteur vue l’importance de l’ouvrage exige l’installation d’un camp militaire sérieusement équipé.

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