Alimentation en eau et électricité de Tienfala, Ngabacoro-Droit et Moribabougou : Bientôt la fin du calvaire

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Pour  s’imprégner de l’état de la situation d’alimentation en eau potable et électricité des populations de certaines localités de la région de Koulikoro, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malik Alhousseini Maiga a effectué le samedi 18 novembre dernier, une visite des installations d’eau et d’électricité des localités de Tienfala, Ngabacoro-Droit, et Moribabougou.

Il était accompagné par une délégation composée des membres de son cabinet, du Directeur général adjoint de l’Hydraulique, Djoouro Bocoum, du Directeur adjoint de la SOMAGEP, Abdrahamane Dembélé. Cette visite s’inscrit dans le cadre du programme présidentiel d’urgence sociale d’accès à l’eau et à l’électricité.

Tienfala, commune de 2000 habitants sur la route nationale RN27 est la première localité à recevoir la visite du ministre et sa délégation. Sur place, le ministre Malik Alhousseini et sa suite ont été accueillis par  les autorités locales et les populations.

Tienfala dispose d’un château d’eau de 15 m3, un forage d’une capacité de 3 m3/h, un système de traitement d’eau par chloration  sept bornes fontaines, 83 branchements particuliers et administratifs. Ici, le problème a pour nom, la faiblesse de la production, la panne du système de chloration et du système d’arrêt automatique, la vétusté des installations, la mobilisation de ressource en eau souterraine. Sur les 11 sites forés,  1 seul présente une capacité de 3m3/m. S’y ajoutent les difficultés de compréhension entre les travailleurs et les populations sur  l’accès aux terrains de forage.

A N’Gabacoro Droit, dans le cercle de Kati, à 15 km de Bamako, la délégation ministérielle a été reçue par un groupe de garçons scandant « Malik Alhousseini on a besoin d’électricité et d’eau », exhibant des banderoles portant les mêmes revendications. La localité est alimentée par un château d’eau de 120 m3, sur un réseau de distribution de 9562 ml, 21 bornes fontaines ; 1 forage de 14m3/h, avec un château de 10 m3, branché sur le réseau interconnecté de l’EDM et soutenu par un groupe électrogène d’une capacité de 12, 5 kva. Là également, le maire, Modibo Dembélé a briefé le ministre  et ses techniciens sur les difficultés d’approvisionnement correct des populations en eau potable dues au manque de pression. La population a surtout insisté auprès du ministre sur le problème d’électricité. « Nous sommes confrontés à une insécurité récurrente due à une faute d’éclairage public » lance une vielle dame.

Moribabougou a été la dernière étape de la visite ministérielle. Cette ville de 20 000 habitants, située à seulement 15km de Bamako est alimentée à partir de trois systèmes d’adduction d’eau sommaires autonomes dont un en panne depuis 2013. La production journalière de Moribabougou tourne autour de 235 m3 pour un besoin estimé à 400 m3/ jour. Là aussi, le ministre et sa suite ont  été informés de  deux difficultés majeures auxquelles sont confrontées les populations. La première difficulté est relative au problème d’arriérés d’électricité de l’EDM estimés à 21 975 493 FCFA. La seconde, c’est la désuétude des installations, qui ne permet plus d’approvisionner correctement une  population croissante.

Partout où le ministre et sa délégation est passé, c’était des échanges fructueux avec les populations, les autorités locales et ses techniciens.

Au terme de sa visite, Malik Alhousseini a expliqué avoir pris bonne note de la situation d’eau et d’électricité dans les trois localités visitées.

D’abord à Tienfala, le ministre Maiga a instruit à ses techniciens de renforcer la recherche pour trouver des forages de débit élevé et de recourir à d’autres solutions alternatives tel que l’exploitation des eaux de surface. « Une station de station compacte de potabilisation d’eau afin de résoudre la situation de détresse hydride de Tienfala » a souligné le ministre.

Pour ce qui concerne les deux autres étapes visités, (Ngabacoro droit et Moribabougou), le ministre Malik Alhousseini, expliquera que ces communes sont prises en compte dans le schéma directeur  d’alimentation en eau potable de Bamako et environ, adopté par le gouvernement de 2014 à 2034. Selon le ministre, les projets  d’urgence d’hydrauliques Villageoises Améliorés (SHVA) en cours ne suffisent pas à résoudre tout le problème, c’est pourquoi, il est prévu dans le cadre du programme présidentiel d’urgence sociale, la réalisation d’une station de pompage conventionnelle à Moribabougou. Cette dernière, assure Malik Alhousseini prendra en compte les problèmes de Moribabougou de NGabacoro droit, et de Safo. « C’est ce projet qu’il faut accélérer »  a conclu le ministre de l’Energie et de l’Eau.

 

Mohamed Naman Keita

Envoyé spécial

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