Plongée dans un sommeil profond, l’Agence du bassin du fleuve Niger (Abfn) n’est aujourd’hui que l’ombre d’elle-même. Et pour cause, une mauvaise gestion imputée au Directeur général, Hamidou Diakité, est à l’origine de sa déconfiture. Chronique d’un gouffre à l’africain.
A Mopti, l’antenne de l’Abfn avait été congédiée par son bailleur, faute de payement de loyer. A Gao, (avant l’occupation, bien sûr) le bureau de l’Abfn était ambulant. Pire, ces antennes n’ont ni véhicules de service encore moins un budget conséquent de fonctionnement. La situation est plus grave à Bamako où on parle même de banqueroute. Du coup le Directeur général est accusé. Conséquence, l’Agence se trouve être paralysée à telle enseigne que le syndicat est monté au créneau pour dénoncer avec véhémence, ce qu’il a appelé la mauvaise gestion du Directeur, à la faveur d’une visite de routine du ministre de l’Environnent et de l’Assainissement dont relève l’Abfn, il y a de cela quelques semaines.
Aujourd’hui, l’Agence serait dans l’abîme par dit-on, la faute de son Directeur général, qui, selon de sources bien introduites, n’embouche plus dans la même trompette que son syndicat. Sa gestion, surtout, des finances, est très décriée pour avoir imprimé un mode de travail qui jure avec l’orthodoxie financière.
Pourtant, le gouvernement a mis beaucoup de moyens pour le bon fonctionnement de l’Agence du bassin du Fleuve Niger créée le 29 mars 2002 pour œuvrer à la sauvegarde et la protection du fleuve Niger par l’aménagement des berges, la lutte contre les plantes aquatiques proliférantes, contre l’ensablement et les pollutions. L’Agence est aussi chargée de la conception d’un mécanisme financier de perception et de gestion des redevances sur les pollutions et l’utilisation des eaux.
Mais pour réussir ces missions, faudra t-il que le premier responsable soit vraiment à la hauteur de ses responsabilités. A suivre.
Alhassane H.Maïga
Ce Monsieur Diakite doit etre soumis a un audit sans complaisance.S’il est coupable, il doit debourser et aller reflechir dans une prison du Nord.La preservation du cours du Fleuve Niger est capital pour notre survie.L’ensablement,la proliferation des plantes flottantes, les sediments charries des montagnes de Guinee constituent des vrais dangers pour des millions de Maliens et Nigeriens riverains du Fleuve.Apres 50 ans d’independance ,il est triste de voir la corruption s’installer partout et perdurer.Pour assumer une responsabilite,il faut trouver l’homme qu’il faut, qui a la competence et le coeur pour faire le bon travail.Il devrait avoir une dizaine de bateaux drageurs pour nettoyer constamment le cours du fleuve dans ces regions sablonneuses.L’ABN a ete aussi victime de pillages par un de ces Haut Commissaires et depuis rien de serieux n’a ete accompli par cette Organisation intergouvernementale.Certains pays comme le Niger, le Nord du Mali, pourraient etre prives d’eau a boire.
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