African Business Connect : Un concept plein d’opportunités

Pour promouvoir le « Made in Africa », Maroc Export et BMCE Bank of Africa, ont initié un nouveau concept en faveur des entreprises africaines. Il s’agit de l’African Business Connect qui est un réservoir d’opportunités. Après le Sénégal, l’African Business Connect a posé ses valises à Bamako, les 16 et 17 novembre derniers. Si au Sénégal l’agroalimentaire et le textile étaient au rendez-vous, au Mali, les secteurs du BTP et des industries métallurgiques, mécaniques et électroniques (IMME) étaient à l’honneur.

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African Business Connect au Mali : Des rencontres B to B entre opérateurs économiques maliens et marocains

L’originalité de ce concept réside dans son caractère sur-mesure en choisissant minutieusement les secteurs par pays, en réalisant au préalable des études macroéconomiques et sectorielles, en établissant des programmes étudiés et personnalisés de rencontres et en assurant un accompagnement de proximité tout au long de la démarche. Il s’agit concrètement d’une série de missions B to B, de voyages d’affaires, de rencontres commerciales et de missions B to C organisées régulièrement dans différents pays africains, précise-t-on.

A Bamako, plus de 400 opérateurs économiques maliens étaient face à une vingtaine d’entreprises marocaines du BTP (17) et des IMME (6) lors des rencontres B to B. Qui ont permis d’étudier les opportunités d’affaires au Mali. C’était à Radisson BLU, en présence de plusieurs personnalités dont Abdel Karim Konaté, ministre du Commerce et de l’Industrie du Mali, Hassan Naciri, Ambassadeur du Maroc au Mali, Youssouf Bathily, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, Zahra Maafiri, directrice générale de Maroc Export, Bouchaib Fachar, directeur général de Bank of Africa Mali et Essaid Benjelloun Touimi, directeur réseau Casablanca BMCE Bank of Africa.

Dans son allocution de bienvenue, le directeur général de Bank of Africa Mali, Bouchaib Fachar, a mis l’accent sur les besoins et les potentialités en matière d’investissement au Mali, mais également sur les capacités d’absorption de la partie marocaine. Il a également souhaité que les échanges aboutissent à des projets d’investissement.

L’Ambassadeur du Maroc au Mali,  Hassan Naciri, a déclaré que ces rencontres sont avant tout l’expression d’une politique volontariste impulsé par sa Majesté le Roi du Maroc Mohamed VI et le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta. « Plus que jamais, le  partenariat entre le Maroc et le Mali s’illustre par son caractère gagnant-gagnant. Une politique qui se traduit par des actions et des résultats probants sur le terrain à travers la création d’emplois, de richesses et de transfert de savoir-faire », a déclaré l’ambassadeur. Qui précise que le Maroc a réitéré sa pleine disposition à accompagner le Mali lors de la conférence pour la relance économique de notre pays, organisée à Paris en octobre dernier. Première destination des investissements étrangers en Afrique du nord, le Maroc demeure un partenaire privilégié pour les économies africaines en général et particulièrement pour le Mali. Qui présente d’immenses besoins d’investissements.

L’initiatrice en chef de ce nouveau concept, Zahra Maafiri, directrice générale de Maroc Export, a sa propre philosophie sur l’African Business Connect. Pour elle, le concept va permettre de promouvoir le « Made in Africa ». Un label qui va renforcer les économies africaines et ouvrir une panoplie d’opportunités aux opérateurs économiques du continent. C’est pourquoi, Mme Maafiri a invité les entreprises maliennes à s’allier avec celles du Maroc pour l’émergence du Mali.

 

Renforcer les échanges commerciaux…

Quant au nouveau président de la CCIM, il a rappelé que cette mission commerciale est la suite logique de l’accord de partenariat signé entre nos deux pays lors de la visite du Roi Mohamed VI au Mali, le 20 février 2014. Cet accord, précise Youssouf Bathily, a permis la signature d’un plan d’actions triennal (2014-2016), entre la CCIM, Maroc Export et l’OFEC et dont l’objectif est le renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays.

Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdel Karim Konaté, a réaffirmé la volonté des pouvoirs publics à soutenir toutes les initiatives de développement en direction du Mali. Pour rassurer la délégation marocaine, le Ministre Konaté a lancé cette phrase : « Nous sommes prêts à collaborer… ». Une collaboration qu’Abdel Karim Konaté voit au-delà des BTP et des industries métallurgiques, mécaniques et électroniques. Il souhaite qu’on étende aussi ces rencontres B to B aux équipements marchands et à l’agriculture. Le Mali, disait-il, a pris une option en faveur de l’agriculture (15% du budget d’Etat à investir) et un besoin immense d’industries agroalimentaires. Avec une production à long terme de 800.000 tonnes de coton graine et des milliers d’emplois à créer, notre pays dispose d’un potentiel énorme sur lequel le ministre a invité ses hôtes à réfléchir. « Le Mali est assez attractif. Nous attendons seulement les investisseurs… », a conclu Abdel Karim Konaté.

Idrissa Maïga

 

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