Absence de traitement des superficies de production par le cadre intégré : Inquiétude grandissante dans la filière mangue

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Mercredi prochain, le Comité national de pilotage de l’Unité de mise en œuvre du Cadre intégré du commerce (Umoci) se réunira à Bamako, pendant qu’au même moment, à Genève, se tient une session du Conseil d’administration du Programme international du Cadre intégré du commerce. Rappelons que le Mali a reçu les félicitations des différents partenaires pour les bons résultats engrangés. Mais pour cette année, les professionnels de la filière mangue s’inquiètent d’être délaissés par le programme, malgré l’accompagnement qui a permis de produire plus de 7 tonnes l’année dernière.

Mangue2Le Programme Cadre intégré du commerce est une initiative née en 1997 et par laquelle la Banque mondiale, le Centre du commerce international (CCI), la Cnuced, le FMI et le Pnud s’associent aux partenaires bilatéraux et multilatéraux pour créer les conditions favorables à une intégration des Pays les moins avancés (PMA) dans le Système commercial mondial. Permettre à ces PMA d’accéder aux marchés internationaux et de renforcer leurs capacités de production, sont des préoccupations auxquelles le Programme d’actions des Nations unies pour la décennie 2011-2020 tente d’apporter des réponses adéquates. Ce qui constitue un des fondements du Programme cadre intégré du commerce.

Dès son admission à ce programme en 2003, le Mali, par décret n° 03-294/PM-RM du 22 juillet 2003, a mis en place un cadre institutionnel chargé de sa mise en œuvre. Il s’agit du comité interministériel de suivi présidé par le Premier ministre et composé des ministres impliqués dans le développement du commerce ; un Comité de pilotage présidé par le ministre chargé du Commerce et composé des secrétaires généraux des ministres, des représentants du secteur privé et de la société civile.

Mais pour rendre la mise en œuvre opérationnelle, ce dispositif institutionnel est complété par l’installation d’un Point focal national qui se trouve être le directeur du commerce et de la concurrence, en plus d’une unité de mise en œuvre du Cadre intégré (Umoci). Au niveau des partenaires, le Pnud a été leur Point focal de 2005 à 2007, avant de devenir, depuis lors, Partenaire stratégique. L’Usaid est le facilitateur des donateurs.

La stratégie de mise en œuvre du cadre intégré consiste au développement des capacités commerciales par la mise en œuvre d’actions prioritaires fondées essentiellement sur les conclusions de l’Etude diagnostique pour l’intégration du commerce (Edic). C’est ainsi que, spécifiquement,  au Mali, le Cadre intégré vise à élargir les possibilités commerciales, répondre aux exigences du marché et s’intégrer dans le Système commercial mondial (Scm) pour en faire profiter au maximum le mali en général et les producteurs en particulier.

Parmi les 29 pays bénéficiaires du soutien du Programme cadre intégré du commerce, le Mali est considéré comme le meilleur par les partenaires techniques et financiers, à cause des résultats engrangés. Et ce ne sont pas les producteurs de mangues du Mali qui nous démentiront, eux qui ont vu leur filière d’activité s’imposer au fil des années comme un des grands pourvoyeurs de devises du pays, grâce à l’appui apporté par l’Unité de mise en œuvre du cadre intégré (Umoci). En effet, de 2 915 tonnes en 2005, les mangues exportées ont atteint, en 2011, 19 630 tonnes générant un chiffre d’affaires de plus de 7 milliards Fcfa. C’est parce que le Cadre intégré intervient de façon efficace dans le traitement des surfaces pour éviter toute infection de la production par des mouches et autres insectes reconnus comme les principaux ennemis des mangues et de ce fait constituent un véritable frein à la production et partant à l’exportation de ce fruit.

En effet, 2000 hectares ont été traitées en 2005 et 2006, 4 000 ha en 2007, 5 000 ha en 2008, 2009 et 2010, 6 000 ha en 2011 et 10.000 ha en 2012. A noter que le traitement se fait en deux phases : d’abord en février et ensuite en mars, pour bien protéger les surfaces de production.

Mais à l’heure où nous mettons sous presse, les professionnels du secteur commencent à s’inquiéter parce que n’ayant pas encore vu une seule trace de traitement comme cela se faisait d’habitude. Raison pour laquelle l’Interprofessionnel de la filière mangue a déjà tiré la sonnette d’alarme en précisant que si le 15 de ce mois au plus tard rien n’est fait, ce serait une catastrophe pour le rendement. Le 15 mai, c’est par coïncidence le jour où les amis du Mali se réunissent à Bruxelles pour venir au secours du pays et principalement de son économie. Qu’est-ce qui a bien pu causer ce retard ? Les disfonctionnements notés dans la gestion de la transition ou un manque de moyens ? Nous y reviendrons.

Rokia DIABATE

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1 commentaire

  1. Ouf , prions seulement Dieu afin que le mali ait la chance de tomber sur des privés qui auront la volonté de développer ce secteur mangue par la construction des usines de transformation de cette mangue en jue au niveau local (sikasso, Mandé, ségou, ouassoulou etc) parceque nous ne faisons pas trop confiance à l’Etat malien dans la promotion de cette filière, parceque la pluspart de ceux qui dirigent cet instrument d’Etat sont tous nés dans la mangue, mais ils n’ont aucune volonté de developper ce pays , car en faisant quelque chose pour ce secteur ils ne pourront plus importer des jus de mangue ou d’orange , oui et serait un manque à gagner pour eux. on sait qu’ils sont tous commerçant et nos pauvres commerçants sont tous des figurants , trop de contradiction dans l’administration malienne et nous comptons sur Malick , c’est à dire la justice pour redresser le Mali. Tous les Directeurs, ministres, président, DAF, secrétaires, comptables et autres sont tous des commerçants!!! Maliba oh

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