2e Edition du forum africain des énergies renouvelables : Le partenariat entre le Maroc et le Mali en vedette

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Après la réussite de la première édition au Maroc – en marge de la conférence onusienne sur le climat (COP22) -, le Forum africain des énergies renouvelables (AFER) a tenu ses deuxièmes assises du 28 au 30 septembre à Bamako. Qualifié de 100% africain par ses initiateurs, l’objectif de ce forum est de partager les expériences des pays pionniers dans le domaine des énergies renouvelables et de débattre des problématiques liées au développement du secteur des énergies dans le continent africain. Les assises maliennes ont été par ailleurs sanctionnées par la signature d’un accord de partenariat entre la Fédération nationale de l’électricité de l’électronique et des énergies renouvelables du Maroc et la Fédération malienne de l’électricité de l’énergie et des énergies renouvelables et nouvelles du Mali. C’était en présence des ministres en charge de l’énergie des deux pays.

Présidé par le chef de cabinet du premier ministre, le forum a regroupé nombre d’acteurs parmi lesquels des experts du domaine des énergies, des représentants de mouvements agricoles et miniers ainsi que du secteur des affaires. Des diplomates, des présidents d’institutions ainsi que des élus ont également pris part à cette plateforme d’exposition ouverte à tous les investisseurs et professionnels du domaine des énergies renouvelables et marquée pars des conférences thématiques et des ateliers. Le tout conclu sur un accord que le maire de la commune II, Cheick Abba Niaré, a qualifié «d’opportunité pour le Mali», au regard de sa position géographique.

Ledit accord, il faut le signaler, vise à identifier et lever tous les obstacles aux échanges commerciaux de biens et services liés aux secteurs électriques, électronique et énergies renouvelables entre les deux pays. Il permet également d’identifier les opportunités de partenariat et de coopération susceptibles de contribuer au développement économique et social du Maroc et du Mali dans les secteurs de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables. Il tend en outre à améliorer l’efficacité des entreprises maliennes et marocaines par des échanges constants d’informations, d’expériences, de formations continues, etc., avec à la clef une assistance mutuelle, des rencontres d’affaires et des débats d’échanges réguliers sur des thèmes d’intérêt commun aux deux pays.

Ce n’est pas tout. Le partenariat s’étend aussi à la participation aux évènements organisés par les deux parties dans les domaines électrique, électronique et énergétiques, de même qu’aux échanges de conseils aux niveaux des gouvernements et opérateurs économiques des deux pays.

Le vice-président de la Fédération malienne de l’électricité de l’énergie et des énergies renouvelables et nouvelles – non moins DG de l’Universal prestations services (U.P.S), Boubacar Toutou Kanté, s’est dit pour la circonstance convaincu que «les énergies renouvelables constituent un facteur d’incitation indéniable pour la promotion des investissements productifs» et que l’amélioration de l’accès à l’électricité permettrait de soutenir la croissance, de réduire la pauvreté et d’assurer la prospérité du Mali . La signature de cet accord,à ses yeux, est par conséquent une opportunité de relever les défis et de réussir ensemble.

Aziz Rabbat le ministre marocain des énergies et des mines et du développement social aestimé pour sa part qu’au-delà de ses ressources en sous-sol etressources humaines, l’Afrique «peut façonner l’économie mondiale si elle arrive à exploiter les richesses qui auparavant étaient considérées comme des contraintes notamment : le soleil, la chaleur, le vent et les inondations. «Nous ne voulons pas que du commerce par la signature de cet accord de partenariat, a-t-il insisté, allusion faite à la possibilité qu’il offre pour le transfert des compétences et la facilitation des investissements.

Et le ministre malien de l’Energie et de l’eau, Malick Alhousseini, de se réjouir d’une formidable perspective d’accès à l’électricité pour les populations maliennes. Il  faut le rappeler qu’en l’Afrique sub-saharienne près d’un habitant sur trois est privé de cette denrée alors que le défi pourrait être relevé par les potentialitésdu continent en énergies renouvelables

 

Amidou Keita

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