La 2è session du comité de pilotage de l’Initiative eau et sécurité alimentaire (IESA) a eu lieu, le jeudi 14 février 2013, à la direction du programme FAO au Mali. C’était en présence des représentants de l’Ambassade du royaume d’Espagne, de la coopération espagnole au Mali, du représentant de la FAO au Mali, de plusieurs ministères particulièrement celui de l’agriculture ainsi que plusieurs ONG et partenaires du projet. Lire notre récit.
Dans son discours, Abdoulaye Coulibaly, Coordinateur national de l’Initiative eau et sécurité alimentaire (IESA) au Mali s’est dit comblé de joie en prenant la parole au nom de sa structure à l’occasion de la tenue de cette 2è session du comité de pilotage. Il a dit que les crises alimentaires sont de plus en plus complexes et multiformes que par le passé à cause de la démographie qui s’accroit de jour en jour. À l’entendre, l’objectif de la politique agricole doit être orienté vers une approche garantissant la sécurité et la souveraineté alimentaire. Cet objectif doit aussi réduire la dépendance des importations tel que défini par le Sommet mondial sur la sécurité alimentaire tenu les 16, 17 et 18 novembre 2012 à Rome (Italie).
Le coordinateur national d’ajouter que le Mali à l’instar des autres pays bénéficiaires de l’IESA connait depuis plus de trois décennies, des crises alimentaires récurrentes dues essentiellement aux aléas climatiques notamment le déficit de pluviométrie et une irrégularité de la crue sur les principaux cours d’eau. Ces effets se sentent directement au niveau de la production des céréales avec pour conséquence la flambée du prix des denrées provoquant souvent des tensions sociales dans la plupart de nos Etats.
Face à ces situations préoccupantes, les actions entreprises par les projets IESA au bénéfice des populations n’est plus à démontrer. Celles-ci s’inscrivent en droite ligne des politiques et stratégies de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté par la maîtrise de l’eau pour une agriculture intensive et diversifiée. Abdoulaye Coulibaly a laissé entendre que la maîtrise de l’eau est au cœur de la problématique du développement rural au Sahel. Nos autorités ne badinent pas avec cette question.
Le coordinateur national a ainsi remercié le Royaume d’Espagne pour avoir financé l’intégralité du Programme national de sécurité alimentaire pour environ 6 037 526 USD. Celui-ci est mis en œuvre au Mali depuis 2007 sous l’égide de la FAO et est exécuté par des experts et techniciens nationaux constitués d’équipe technique de l’IESA. Grâce à ce financement des Petits périmètres maraichers (PPM) permettent, aujourd’hui, à plusieurs femmes rurales de se procurer de revenus. Ce qui leur offre des possibilités à subvenir aux multiples besoins du foyer tout en améliorant la qualité des aliments à consommer.
Dans les régions de Koulikoro et Mopti, l’Initiative eau et sécurité alimentaire (IESA) a aménagé des petits périmètres irrigués villageois (PPIV) et des bas-fonds avec des barrages de retenue. Ces infrastructures ont déjà permis d’accroître par endroit la production et la productivité dans les zones ciblées.
Pour le représentant du ministre de l’agriculture, Mamadou M’Baré Coulibaly, les projets IESA visent plusieurs objectifs. À savoir : améliorer la sécurité alimentaire des ménages vulnérables des zones rurales et périurbaines par l’augmentation des revenus et la disponibilité alimentaire. Il s’agit de l’aménagement et de la maîtrise de l’eau (la petite irrigation, les infrastructures et équipements, l’accès à la terre exploitable des populations les plus défavorisées), de l’amélioration des techniques culturales via un transfert de compétence, de la vulgarisation appropriée des innovations technologiques, du renforcement des capacités organisationnelles et de la gestion des producteurs.
Le représentant du ministre de l’agriculture s’est aussi penché sur les résultats de la première phase de l’IESA soulignant que de considérables projets ont été réalisés dans plusieurs sites des projets nationaux. Les populations constatent des changements sur le plan socio-économique et la sécurité alimentaire. Les plus perçus sont entre autres l’alimentation plus diversifiée par l’intensification de la production et de l’utilisation de certains groupes d’aliments ainsi que la légère résilience des ménages aux périodes de pénurie surtout grâce à l’augmentation de revenus par la vente de produits maraîchers.
En conclusion Mamadou M’Baré Coulibaly, a exprimé sa gratitude au gouvernement de la République du Mali. Il a adressé les mêmes mots à l’ensemble de partenaires techniques et financiers du secteur du développement rural pour les efforts à l’atteinte de la sécurité et de la souveraineté alimentaire dans notre pays.
Dognoumé Diarra