Du 06 au 09 mai 2018, le Mali a abrité la 25e édition de la Conférence Annuelle Internationale FIDIC-GAMA, sous le thème central, « aligner le rôle des ingénieurs conseils à la vision du développement des infrastructures en Afrique ». La conférence annuelle de GAMA est un forum du continent africain auquel participent d’éminents spécialistes de différents domaines liés à l’ingénierie, l’administration, l’économie, l’agriculture, le droit, etc… venant de plusieurs pays africains ainsi que d’autres continents.
La cérémonie d’ouverture était présidée, le lundi 7 mai 2018, à l’Hôtel Sheraton par le ministre des Mines et du pétrole, Pr. Tiémoko Sangaré, représentant du Président de la République. C’était en présence des ministres dont le ministre des Infrastructures et de l’équipement, Traoré Seynabou Diop et de plus de 250 ingénieurs et experts venus de l’Afrique.
Selon le Président du Comité d’Organisation, Lassina Diallo, les infrastructures constituent une base pour le développement économique et social de leurs pays, et répondent aussi à leurs besoins quotidiens. « Ainsi, les gouvernements, les banques multilatérales et autres partenaires financiers, de plus en plus, se fixent comme objectif des infrastructures résilientes et intelligentes. Pour l’atteinte de cet objectif, nous, ingénieurs-conseils, en tant que conseillers de confiance de nos clients, nous nous efforçons de mettre en œuvre des infrastructures de qualité pour le développement de nos pays respectifs », précise-t-il. Il ajoute que cela est leur contribution au bon fonctionnement et au développement de l’économie, et donc à la création d’emplois nécessaires pour leurs peuples et l’intérêt public. A l’entendre, cette rencontre est une plateforme permettant aux professionnels d’apprendre des uns et des autres, d’identifier les opportunités d’affaires, de s’interroger sur les défis à relever, et de développer des solutions innovantes, en vue d’améliorer la qualité de vie de leurs concitoyens.
Après les interventions du Président de GAMA, Kofi ASARE-YEBOAH et du Vice-président de FIDIC, Moncef ZIANI, la Présidente de l’Ordre des ingénieurs Conseils du Mali (OICM), Diallo Marie Traoré a salué et remercié les participants pour leur déplacement à Bamako. « Vingt ans après sa création, l’OICM est de nos jours une structure fortement impliquée dans le développement des infrastructures nationales à travers les prestations que fournissent ses membres dans la mise en œuvre des projets » assène la Présidente Marie Traoré et d’enchainer que l’OICM a adhéré à FIDIC en 2006 avec le parrainage de l’Ordre des Ingénieurs Conseils de la Tunisie, et à GAMA en 2013 à Barcelone lors du centenaire de FIDIC. Selon elle, l’Afrique est à la croisée des chemins en termes de développement et pour atteindre une croissance à deux chiffres, elle se doit de se reposer pour une large part, sur un secteur essentiel et dont la rentabilité ne se démentira pas : les infrastructures.
Pour sa part, le Ministre des Infrastructures et de l’Équipement, Traoré Seynabou Diop rappelle que c’est la première fois que la conférence FIDIC-GAMA se tient dans un pays d’Afrique francophone. Selon le ministre Diop, le choix du Mali pour abriter cet évènement inédit, est assurément le fruit d’une grande offensive sur le plan diplomatique entamée par le Président IBK depuis son accession à la magistrature suprême en septembre 2013. Elle fait savoir que la tenue de la présente édition FIDIC-GAMA à Bamako récompense également les nombreuses initiatives que le Gouvernement ne cesse d’entreprendre pour faire du secteur privé un levier de notre croissance économique et de pourvoyeur d’emplois. « Oui, le secteur des infrastructures est en plein essor au Mali où émergent des chantiers de construction de routes, de ponts et d’autres bâtiments économiques faisant du Mali, un pays en chantier et résolument tourné vers son développement, malgré les difficultés conjoncturelles qu’il affronte », estime-t-elle.
Toujours selon le ministre Traoré Seynabou Diop, le Gouvernement du Mali estime que les pays africains se doivent, de plus en plus, d’opter pour des projets structurants et futuristes. « Oui, des infrastructures de qualité car, elles constituent, à n’en pas douter, la base de notre développement notamment », affirme-t-elle. Avant de dire que les efforts du Gouvernement du Mali en faveur des acteurs et professionnels du secteur de l’ingénierie conseils portent également sur le renforcement du cadre législatif régissant le domaine.
Par ailleurs, il est à noter qu’à l’issue des débats, la conférence fera des recommandations sur les manières de faire pour que les ingénieurs conseils africains soient davantage mobilisés pour aider à combler le retard qu’accuse notre Continent dans le développement des infrastructures.
- COULIBALY