La 18ème conférence des Chefs d’États de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal s’est tenue, samedi dernier, à Bamako. Au cours de laquelle d’importantes mesures ont été prises les Présidents Malien, Sénégalais, Mauritanien et Guinéen pour la continuité de la réalisation de projets structurants.
-Maliweb.net- Ibrahim Boubacar Keïta du Mali, Macky Sall du Sénégal, Alpha Condé de la Guinée, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani de la Mauritanie s’étaient rencontrés à Bamako pour la tenue de cette 18ème conférence de l’OMVS.
Sur place, le Président sortant de l’organisation, Macky Sall a salué au nom de ses homologues les progrès réalisés par le Haut commissariat dans son discours bilan. Ces progrès, selon lui, sont relatifs ‘’à la modernisation de l’OMVS, l’amélioration de l’offre d’énergie hydroélectrique, la poursuite d’une coopération solidaire et inclusive entre les Etats-membres, en rapport avec les milieux urbains et ruraux et le parachèvement du Projet navigation sur le fleuve Sénégal’’.
La concrétisation de ce projet navigation qui tient à cœur aux dirigeants de l’OMVS est déjà en bonne voie. Le Président sénégalais indiquera que l’Organisation, à travers le Président en exercice du Conseil des Ministres, a procédé, le 11 octobre dernier, à Dakar, à la signature d’un contrat commercial avec la société indienne AFCONS, adossé à un financement de Eximbank Inde, d’un montant de 475 millions d’euros, pour la réalisation de la phase dite prioritaire.
Laquelle, selon lui, prévoit ‘’la construction d’infrastructures portuaires, la réhabilitation/modernisation de 10 escales portuaires et de 6 appontements au Sénégal et en Mauritanie, la construction d’un chantier naval dans la zone d’influence de Rosso-Mauritanie, l’aménagement d’un chenal navigable d’un peu plus de 900 km, par un dragage et un curage des seuils identifiés’’.
A Bamako, les quatre Chefs d’États ont déclaré la nécessité de consolider le volet énergie, d’opérationnaliser la réforme institutionnelle de l’organisation et de la doter d’un mécanisme de financement autonome et durable. Afin de rendre toujours l’OMVS efficace, ils ont d’abord demandé de mettre en place une nouvelle clé consensuelle de la répartition des coûts et des charges des ouvrages pour assurer la transparence et l’équité dans les efforts financiers. Puis les quatre dirigeants ont décidé de la protection de ressources en eau du bassin du fleuve Sénégal contre les menaces de pollution de l’orpaillage anarchique. Et enfin ils ont exigé la restauration et la protection du massif du Fouta Djallon et l’écosystème fragile, le développement de l’usage coordonné de l’eau, en veillant à sa préservation et sa durabilité.
Outre ces mesures structurantes, la conférence a été marquée par l’élection du Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, à la présidence de l’exercice de la conférence des Chefs d’États. Ce dernier a rendu hommage à ces pairs pour cette confiance, en réaffirmant la détermination des quatre Présidents à suivre les activités de la commission de l’OMVS. Laquelle, selon IBK, est obligé de réussir. Un autre changement a été opéré à la tête de l’organisation avec l’élection du ministre de l’Energie, de l’eau et de l’assainissement du Sénégal, Sérigne Baye Thiam, à la présidence du conseil des ministres de l’OMVS.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net