La cérémonie d’ouverture des travaux de la 16ème édition du Forum de Bamako s’est tenu le jeudi 18 février 2016, au CICB sous le parrainage du Président de la république, Ibrahim Boubacar Keita représenté par le Premier Ministre Modibo Keita. C’était en présence du président de la Fondation Forum de Bamako, Abdoullah Coulibaly, des ambassadeurs, HOLLEVILLE Alain, Chef de la Délégation de l’Union Européenne au Mali, Gilles Huberson, ambassadeur de la France au Mali, Mahamat Saleh ANNADIF, le Représentant Spécial du Secrétaire Général (RSSG), Chef de la MINUSMA. « L’Afrique entre chaos et émergence », est le thème principal retenu pour cette édition.
Le forum de Bamako est devenu un rendez-vous international qui se penche sur l’avenir de l’Afrique. La présente édition a pour vocation de dégager des perspectives qui vont permettre au continent africain d’être émergent. Ainsi, durant trois, les travaux de la 16ème édition du Forum de Bamako se porteront sur les différentes problématiques de l’Afrique : la migration, la croissance démographique, le chômage et l’emploi des jeunes, la citoyenneté, le radicalisme religieux, l’industrialisation et l’intégration régionale, mais également la promotion des échanges dans l’espace économique Afrique-Méditerranée-Europe.
Apres avoir remercié les autorités, les participants et les collaborateurs pour la tenue de cette 16ème édition, le Premier ministre du Mali Modibo Keita a précisé que le forum se tient à un moment particulier. Il dira que la situation sécuritaire du pays mobilise actuellement toutes les énergies. Ainsi, il a demandé d’avoir une pensée pieuse pour toutes les victimes tombées sur le champ de l’honneur. Pour Modibo Keita, le chaos c’est le désordre et que son contraire c’est l’ordre. « Quelles sont les conditions qu’il faut remplir pour permettre à l’Afrique d’échapper aux formes et d’émerger ? », s’est-il interrogé. Selon lui, une fois qu’on se pose cette question on est obligé de mettre l’accent sur les conditions qu’il faut réunir pour que l’Afrique soit émergente. Ces conditions, selon le chef du gouvernement du Mali, sont entre autres, la sécurité, la paix, l’égalité et la lutte contre tous facteurs de déstabilisation. Parlant du thème de cette édition, le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh ANNADIF, fera savoir que le défi est de taille mais qu’avec l’importance et la qualité des panelistes, il en sortira de ces travaux des solutions idoines pour le continent. Il a souligné que la Minusma ne ménagera aucun effort pour garantir la paix. L’ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson abondera dans le même sens en indiquant que son pays a confiance en l’avenir de l’Afrique et sa capacité de réagir aussi. « Une Afrique en croissance sera la locomotive de la croissance mondiale », a-t-il expliqué. Aux dires de l’ambassadeur, pour que l’Afrique soit émergente, elle doit prendre en compte d’abord : la croissance pour le développement, la sécurité, l’état de droit et la démocratie, l’éducation, la mise en place d’une politique économique favorable au développement des secteurs privées ainsi que la réalisation des infrastructures pour développer son économie.
Le Chef de la Délégation de l’Union Européenne, a déclaré que l’union européenne se réjouit d’accompagner depuis des années le Forum. « Nous nous intéressons à l’avenir du Mali et de l’Afrique. Parce que c’est aussi notre avenir », a-t-il souligné. Ainsi, l’ambassadeur de l’ Union Européenne au Mali a évoqué l’engagement des européens pour le développement du continent africain.
Le Président de la Fondation Forum de Bamako, Abdoullah Coulibaly a fait savoir que le thème englobe la situation et le devenir de l’Afrique. Car pour lui, il s’agit de voir comment faire de l’Afrique l’un des moteurs de la croissance économique mondiale. Il dira que le vœu de ce forum est de contribuer à former, à façonner et à pétrir ce caractère en la jeunesse africaine pour qu’elle participe, sans complexe, réaliser des grandes œuvres pour l’humanité. Abdoullah Coulibaly est revenu sur les difficultés auxquelles le continent est confronté, malgré la richesse de ses ressources. Il a mis l’accent sur la nécessité de mettre en valeur certains secteurs clés de l’économie. En outre, il a souligné qu’il s’agit de voir comment faire de l’Afrique un des moteurs du développement mondial, une Afrique qui n’est plus en phase de rattraper ses retards, mais de devancer et de surprendre le monde.
Ousmane Baba Dramé