Les apports agrégés du secteur minier au Budget national sont passés de 50,882 milliards de Francs CFA en 2003 à environ 275, 626 milliards de Francs CFA en 2012, soit une progression de 540%. Ces chiffres ont été communiqués lundi dernier par le ministre de mines, Amadou Baba Sy, au cours d’une conférence tenue à la Maison de la Presse du Mali.
Entouré du Directeur général de la géologie et des mines, Lassana Guindo, et du Directeur général de l’AUREP, le ministre Amadou Baba Sy a, au cours de cet exercice, expliqué à la presse la contribution faite par l’or à notre économie au cours de ces deux décennies d’exploitation.
De l’exposé du Docteur Amadou Baba Sy, il ressort qu’après deux décennies d’exploitation aurifère, le développement du Mali se trouve toujours à un carrefour important et cela malgré que la production industrielle d’or ait atteint aujourd’hui son rythme de croisière.
Cette production, selon le ministre des Mines, est estimée à 480,582 tonnes pour la période 2003 ‑ 2012, le pic ayant été atteint en 2006 avec 62,255 tonnes. Toujours selon Amadou Baba Sy, les apports agrégés du secteur minier au Budget national sont passés de 50,882 milliards de Francs CFA en 2003 à environ 275, 626 milliards de Francs CFA en 2012, soit une progression de 540%.
Cette augmentation des apports de l’or est particulièrement due à l’évolution positive du cours moyen de l’once d’or (en dollars US). En effet, le prix du métal jaune est passé de 416,25 dollars l’once en 2003 à 1 720 dollars l’once en 2012, soit une progression de plus 400 % du prix courant.
Le ministre des Mines a expliqué que la contribution de l’or à l’économie nationale était passée de 6,2% du PIB en 2008 à 8% en 2012, soit une progression de 1,8 point. A titre d’exemple, a-t-il souligné, le montant des salaires versés par les sociétés d’exploitation est passé de 15,890 milliards de FCFA en 2008 à 33,320 milliards de FCFA en 2012, soit une augmentation de 100%.
Cette contribution doit aller crescendo, avec l’entrée en production de nouvelles mines, comme celles de Badama et de Finkolo Ganadougou. Dans les perspectives, le ministère des Mines envisage de quitter la monoculture de l’or, qui reste tributaire des cours mondiaux. Pour ce faire, le département a initié la diversification des ressources, notamment dans le domaine du fer, du cuivre et de l’uranium, entre autres.
Le développement stratégique des hydrocarbures, la gestion environnementale, le développement communautaire, l’accès de femmes à la microfinance, la sécurisation des sites miniers et la formation autour des sites de main d’œuvre qualifiée demeurent aussi des axes stratégiques de cette nouvelle orientation.
Yaya Samaké