Troisième Pont de Bamako : Un joyau de la Chine jamais réalisé en Afrique de l’Ouest

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Cette année, la fête du 22 septembre, marquant le 51ème anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance, a fait l’objet de l’inauguration du 3ème  pont de Bamako par  le président Amadou Toumani Touré et Yu Jianhua, représentant du président chinois Hu Jintao. Baptisé «Pont de l’amitié sino-malienne», cet important ouvrage en génie civil a coûté plus de30 milliards de F CFA, entièrement financé par Pékin.

 

A cette cérémonie d’inauguration, on notait la présence des plus hautes autorités maliennes. Côté Chinois, le Ministre assistant au commerce et envoyé spécial du Gouvernement, Yu Jianhua, était à la tête d’une importante  délégation. Cet ouvrage, dont la première pierre a été posée le 13 février 2009, est le fruit de l’amitié sino-malienne, cadeau de la République chinoise au Mali.

L’inauguration de ce 3ème pont était chargée de symboles et de sens. En effet, rien n’a été oublié pour rendre la fête grandiose : fanfare nationale, musique chinoise, décorations, t-shirts spéciaux, mascottes en forme de dragon… Le président de la République, Amadou Toumani Touré a rappelé «qu’entre le Mali et la Chine, c’est une histoire d’amitié que tous les dirigeants, de part et d’autres, ont tenu à consolider et élargir au fil des années. C’est donc la coopération sino-malienne que nous célébrons à travers ce bel ouvrage».

Au nom du Gouvernement Chinois, Yu Jianhua a, à son tour, démontré l’importance d’un tel ouvrage dans la vie d’une Nation qui se veut moderne. «Il sera un panorama splendide dans la ville de Bamako. C’est un monument de plus pour l’amitié sino-malienne. C’est d’ailleurs le plus grand don chinois réalisé en Afrique de l’Ouest», a-t-il expliqué.

A son tour, le Ministre de l’Équipement et des Transports, Hamed Diane Séméga, a indiqué que «l’annonce de la réalisation de ce pont était un défi. Il marque la puissance de la volonté et de la technique. Aujourd’hui, nous inaugurons un projet dont la gestation a deux ans et sept mois constitue l’un des plus grands chantiers de génie civil jamais engagé au Mali et le plus grand projet offert par la Chine en Afrique de l’Ouest», a-t-il déclaré, visiblement ému.

A noter que cette cérémonie a été suivie d’une série de décorations dont celle d’Ahmed Diane Séméga, Ministre de l’Equipement et des Transports, élevé au rang de Commandeur de l’Ordre national du Mali. Ensuite, le mérite de Chevalier de l’Ordre national a été décerné à titre étranger,  à l’envoyé spécial du Gouvernement chinois, Yu Jianhua. Tous l’ont reçu des mains du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré.

Les travaux de réalisation de ce 3ème Pont ont été effectués par l’entreprise chinoise Gezhouba Group Company Ltd (CGGC), et ils ont permis aux étudiants de l’École Nationale d’Ingénieur (ENI) d’effectuer des stages pratiques. Déjà bien présente dans le secteur des BTP, la Chine voit loin et nourrit vraisemblablement des ambitions dans les mines (uranium, phosphate, pétrole) que le Mali compte exploiter dans les années à venir.

A retenir que cet ouvrage possède une longueur de 1,627 km pour 24 mètres de largeur. Il comprend deux double-voies et un échangeur sur chaque rive du fleuve Niger. Le «Pont de l’amitié sino-malienne» se dresse entre les rives de Missabougou, Yirimadio et Banankabougou à droite et celles de Sotuba à gauche. Il permettra non seulement de décongestionner la circulation à Bamako, mais aussi d’apporter un plus à la fluidité routière.

 

Ibrahim M. GUEYE

 

 

Ahmed Diane Séméga, Commandeur de l’Ordre national :

La récompense du mérite

 

Le Ministre de l’Equipement et des Transports Ahmed Diane Séméga, a été élevé le 22 septembre 2011 Commandeur de l’Ordre national du Mali. Il a reçu sa médaille des mains du président de la République à l’occasion de la cérémonie d’inauguration du Pont de l’amitié sino-malienne. Une réalisation à la dimension de la grandeur de la République populaire de Chine et des excellents liens d’amitié et de coopération entre nos deux pays.

C’est avec une vive émotion que le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré a remercié tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce gigantesque projet qui lui tenait tant à cœur et qu’il tenait à rendre au peuple malien avant la fin de son mandat. Durant trois ans, le chantier qui vient d’être achevé n’a connu aucun problème pendant son exécution tant au plan institutionnel que logistique. Ce, grâce à l’opiniâtreté et à la détermination du Gouvernement de participer à la réalisation d’un rêve national sous la conduite d’ATT. Et ce mérite revenait principalement à Ahmed Diane Séméga, Ministre de l’Equipement et des Transports, qui a piloté les travaux avec beaucoup d’attention. En lui décernant la médaille de Commandeur de l’Ordre national du Mali, ATT n’a rendu que justice à un homme totalement dévoué  dans les différentes fonctions qui lui ont été confiées pendant les deux mandats du président.

Culturellement, les Maliens n’aiment pas trop ceux qui courent derrière le chef. Et Ahmed Diane Séméga n’échappe pas à cette méchante règle. Il est tellement engagé auprès du chef qu’on le confond souvent aux membres du foyer présidentiel. Pourtant, qu’on l’aime ou pas, Diane Séméga ne se préoccupe pas de ce que l’on dit de lui. Il s’attelle à sa tâche sans démagogie.

Les travaux d’embellissement de la capitale à la veille du Cinquantenaire, le désenclavement par certains grands axes routiers urbains, inter urbains et internationaux ont été réalisés sous sa conduite sans grabuge. Il conduit à présent les travaux d’extension de l’Aéroport international Bamako-Sénou. Mais, il y a une semaine, Séméga venait d’ouvrir le second Aéroport international du Mali à Kayes (Dag-Dag).

L’immense chantier de réalisation du troisième pont pour Bamako relevait du mystère presque. Mais, grâce à l’engagement du chef de l’Etat et à l’attachement du Ministre de l’Equipement et des Transports, le Mali a enfin réalisé un vieux rêve. En plus de cette médaille, Diane Séméga mérite bien de danser le «Niagara». ATT, quant à lui, mérite d’être au panthéon de l’histoire récente du continent africain.

Abdoulaye NIANGALY

 

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