Transformation du coton : L’autre défi du festival Daoulaba

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Le Mali est l’un des grands producteurs de coton dans la zone monétaire ouest-africaine. Cependant, notre pays fait face au défi de la transformation. Seulement 2 % de la production est transformé sur place. Pour placer la barre haut, le festival Daoulaba lance le débat à Koulikoro du 18 au 21 mai prochains.

 Après 8 éditions couronnées de succès, la commission d’organisation du festival Daoulaba donne rendez-vous du 18 au 21 mai 2017 à Koulikoro, à l’occasion de la de la 9e édition. Placée sous le parrainage du ministre du Développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, l’objectif du festival Daoulaba, selon l’initiatrice, Awa Meité, est de susciter les débats, d’interpeller les populations autour de la problématique de la transformation du coton malien.

Convaincus que la transformation artisanale et industrielle du coton peut tirer le Mali vers le haut en termes de développement, Awa Meité a estimé que le stade de la transformation est incontournable pour parler du développement inclusif dans un contexte de mutation économique, surtout quand on sait que le Mali est deuxième producteur du coton en Afrique après le Burkina-Faso. Aussi, c’est un secteur qui fait vivre de millions de Maliens.

“Femmes, jeunes et migrations, dignité et sécurité humaine” est le thème retenu. Il révèle l’importance et la transversalité du secteur coton. Le développement du secteur et surtout la transformation du coton au Mali est vue comme une solution efficace contre certains maux qui minent la société malienne : immigration des jeunes, fuite des bras valides,  pauvreté, insécurité, etc.

Le festival Daoulaba est donc un moyen pour Awa Meité d’interpeller les autorités et les investisseurs sur la valorisation du coton. Elle a déclaré que cette question, affaire de tous les Maliens, doit être portée collectivement. C’est pourquoi, elle associe les acteurs du secteur coton à l’organisation de chaque édition de Daoulaba.

Le PDG de la CMDT, Baba Berthé, a saisi l’occasion pour rappeler que le Mali a battu le record de production lors de la campagne agricole 2016-2017 avec 647 300 tonnes de coton-graines. Avec une telle production, a-t-il affirmé, il est ” grave” de constater que moins de 2 % de ce coton est transformé au Mali.

“Nous voudrons qu’on avance dans le sens de la transformation industrielle de notre coton. C’est là que nous aurons de la valeur ajoutée et le développement”, a indiqué Baba Berthé.

Le ministre du Développement industriel,  Mohamed Ali Ag Ibrahim, parrain de la 9e édition, a assuré la promotrice du soutien de son département afin que toutes les attentes de valorisation du coton soient atteintes.

“Chaque édition du festival Daoulaba attire les touristes vers le Mali. Ce festival tire vers le haut l’artisanat malien. Awa Méité est une pionnière de l’artisanat malien et elle a le soutien du département de l’Artisanat et du Tourisme dans son combat que nous considérons très noble…”

L’innovation majeure de la 9e édition est l’organisation du “salon de l’artisanat, de la recherche et de l’industrie textile”. Forum, concerts, défilé de mode, foire agricole, coiffure, esthétique et découvertes culinaires sont, entre autres, des activités qui seront au menu de la 9e édition du festival Daoulaba.

Bréhima Sogoba

 

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