La poussière est devenue le quotidien de la population bamakoise. Si rien n’est fait, les habitants et les usagers de la route s’exposent à des maladies pulmonaires graves. Toutes les routes sont dégradées ils constituent un véritable calvaire pour les usagers. Le ministre des Transports est interpellé.
A Bamako, quitter un point A pour un point B sans se salir, ou sans être couvert de poussière, relève d’un miracle. La capitale malienne ne ressemble-t-il pas à un champ de ruine tant elle est envahie de poussière.
Les usagers des routes payent le prix fort. A motos, en voitures ou à pied, on inhale de la poussière. Ce qui est beaucoup craint à Bamako est celle qu’on rencontre sur nos routes. Des routes presque dépourvues de goudrons. Dans certains endroits, on est obligé d’allumer les phares des voitures pour pouvoir rouler et voir son vis-à-vis.
Pourtant, la poussière n’est pas sans conséquence sur la santé humaine. Selon un médecin, lorsqu’une personne respire, des particules suspendues dans l’air pénètrent dans son nez et du coup cette quantité de poussière est susceptible d’être à l’origine de lésions pulmonaires.
A Bamako, la poussière est essentiellement due à l’état désastreux des routes. Pour que nos routes ne se dégradent pas aussi facilement, le département des Transports devrait faire en sorte que ses services techniques en collaboration avec les mairies, fassent de l’entretien des routes une préoccupation prioritaire.
La plus part des routes réhabilitées récemment connaissent un sous-dimensionnement de la chaussée avec un compactage insuffisant. Elles sont dotées de système de drainage insuffisant voire inexistant. Les structures en charge de l’entretien des routes : la direction nationale des routes, les mairies selon leur compétence, refusent ou n’en font pas leur problème. Approché par nos soins, la direction nationale des routes, estime que l’entretien : le balaye de certaines routes relève de la compétence des mairies. C’est pourquoi, l’on aperçoive par endroit des agents d’Ozone Mali sur certaines routes. Cette société marocaine qui a signé un contrat d’assainissement avec l’Etat du Mali via la mairie centrale du district de Bamako ne fait pas son travail comme cela se doit. Excepté la route de Koulouba et certains axes, Ozone ne se préoccupe pas des autres routes de la capitale. C’est pourquoi, nous assistons à des routes couvertes de sable avec leur lot de poussière.
Les routes où Ozone n’intervient pas, les autres mairies de Bamako ne se donnent pas la peine d’entreprendre des initiatives d’assainissement (balayage). Or, c’est des voies qui relèvent de leur compétence (routes communales). Aucun maire des six Communes de Bamako ne se soucie de ce travail citoyen. La direction nationale des routes intervient que si la dégradation atteint un certain stade. C’est le cas de l’intervention actuelle de l’Autorité routière, qui s’active dans certains quartiers pour colmater ses voies même si ses travaux laissent à désirer.
Le moins que l’on puisse dire est que la poussière sur les routes à Bamako ne peut prendre fin sans un entretien permanent et une prise de conscience des autorités en charge : les mairies et l’autorité routière.
Bintou Diarra