Dans 24 mois, le tronçon Zantiébougou-Kolondiébé-frontière Côte d’Ivoire, long de 140 Km, qui était presqu’impraticable en saison des pluies, ne sera bientôt qu’un mauvais souvenir. Le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, a lancé le 13 novembre 2016, à Kolondiéba, les travaux de construction et de bitumage dudit tronçon qui coûtera la bagatelle de 70 milliards de FCFA. Sa réalisation mettra un terme au cauchemar des populations des cercles de Kolontiéba et de Bougouni. C’était sous l’œil vigilant des autorités politiques, administratives, populations de Sikasso et les partenaires du projet.
Sur les 70 milliards de FCFA, la Banque Africaine de Développement débroussera 58,4 milliards de FCFA; le Mali 10,6 à travers l’UE (Union Européenne); 1,031 FCFA de la part de l’Union économique et Monétaire Ouest africaine (Uemoa). Le tronçon appelé (RN8), comprend cinq composantes, selon le Ministre de l’équipement, des transports et du désenclavement, Mme Traoré Seynabou Diop qui concourent à la réduction de la pauvreté, à l’amélioration des conditions de vie des populations et à la croissance économique de nos Etats. Il s’agit des composantes travaux routiers; aménagement connexes; facilitation du transport ; études et appui institutionnel au secteur des transports; gestion du projet. La réalisation de ce projet d’aménagement routier Zantiébougou-Kolondiéba, Boundiali-San Pédro, appelé (RN8), indique-t-elle, est un projet régional, intégrateur, né de la volonté des chefs d’Etat du Mali et de la Côte d’Ivoire.
Les impacts immédiats du projet, ajoute Mme Trapré Seynabou Diop, sont nombreux: la réduction du temps de parcours, la création de plus d’un millier d’emplois pendant la phase des travaux ainsi que des emplois induits ; la réalisation de 100 Km de pistes rurales connectées à la route ; la construction de deux centres multifonctionnels pour les associations de femmes ; la construction d’un poste de contrôle juxtaposé à la frontière ; l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers du Mali et de la côte d’Ivoire. «Dans 24 mois donc, fini la faible fréquentation des centres de santé et des écoles ; fini le faible taux de scolarisation notamment des filles; fini l’accélération de la paupérisation locale; les angoisses et les détresses pendant l’hivernage ; la difficulté d’écoulement des produits agricoles et d’élevage ; les difficultés d’exploitation et d’évacuation des produits de cueillette notamment le Karité, etc.», dit le ministre Diop. Pour terminer, elle salué l’accompagnement constant de la Bad, de l’Uemoa, auprès du Mali pour son développement social.
Le Maire de Kolondiéba, Youssouf Koné, a salué IBK pour avoir tenu parole. Avec ce bitumage, dit-il, finit l’isolement de la zone qui ne se sera plus qu’un mauvais souvenir. Avant de formuler quelques revendications dans les domaines de l’eau, de l’électricité, de la sécurité (avec la construction d’un camp militaire et d’un commissariat de police), d’école, de santé. Pour IBK, cette route est essentielle pour le Mali et la sous région. «Kolondiéba mérite cela après tant d’années passées dans cette situation», souligne le président de la République tout ému.
Hadama B. Fofana