L’Etat malien est complètement absent dans le septentrion. Pour preuve, la route Tombouctou-Kabara-Korioumé est dans une phase de détérioration très avancée. Selon les autochtones, cette route date de l’indépendance au temps du député Mahamane Alassane Haïdara. Et jusqu’à présent, rien n’est fait par l’Etat pour bitumer ou pour réaménager cette route vitale dans la sixième région administrative du Mali.
Lors de notre séjour avec la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali) du 05 au 07 avril dernier dans la région, nous avons constaté de visu la dégradation de cette route. En effet, au cours de la patrouille avec les Casques Bleus de la Minusma, il était quasiment difficile pour les véhicule de rouler normalement. Les secousses sont perceptibles partout ce qui fait sauter ou danser les gens se trouvant dans les véhicules.
Entre Kabara et Korioumé, un Caterpillar de la Minusma à dérouté dû au mauvais état de la route. Plus d’un mois, aucune grue n’a pu accéder le secteur pour retire ce Caterpillar enlisé. Pourtant beaucoup de personnalité ont servi dans le village de Kabara situé à seulement quelques kilomètres de la ville de Tombouctou. Il y a même un dépôt de carburant dans ledit village qui ravitaille la cité des 333 saints.
« C’est le principal port de la ville de Tombouctou et c’est là ou Archinard est descendu du bateau pour regagner Tomctouctou. Kabara est une escale privilégiée de la COMANAV qui a ses bureaux installés. C’est un quartier de la commune de Tombouctou, sauf qu’il est excentré, il est connu pour être le grenier mais l’obstacle c’est vraiment la route, il y a également le dépôt régional de carburant, il y a les Magasins de l’Opam et du Pam », a souligné Mr Cissé, un natif du village de Kabara.
Aguibou Sogodogo
Vous parlez d’une route inter-urbaine, pour moi c’est un détail par rapport à la route Sévaré-Gao qui relie le Nord du Pays au Sud du Pays et qui est complètement dégradée et qui risque de nous ramener à la situation d’avant 1984 quand cette route n’existait pas, à l’époque il fallait voyager par bateau ou par avion pour se rendre à Gao et dans les autres localités du Nord du Pays. Les gouvernements précédents ont complètement négligé la réhabilitation de cette voie très importante qui contribue à l’intégration du pays. Des routes ont été réalisées mais on devait penser à l’élargissement et au renforcement de cette voie.
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