Ce n’est pas trop tôt, le gouvernement a entrepris depuis quelques semaines maintenant la réalisation d’un certain nombre de routes, le dernier cas en date étant l’axe Kayes – Sadiola dont l’importance n’est pas à démontrer. Bravo donc au gouvernement qui commence à fournir des efforts réels, d’autant que ces travaux sont souvent financés par le budget national. Comme pour ledit axe qui va occasionner quelque 42 milliards de francs CFA. On peut donc comprendre l’émotion voire l’euphorie du ministre Traoré S. Diop qui, à l’instar de ses autres collègues, se croit obligée de noter à tout bout de champ que l’ouvrage participe de ‘’la vision’’ du Chef de l’Etat. Passe encore ce louange en signe de reconnaissance, mais lorsque le ministre parle de la volonté du président de ‘’faire du Mali un pays émergent’’, alors on sort carrément de la rationalité. Aujourd’hui Allassane Ouattara peut parler d’émergence pour son pays, la Côte d’Ivoire ; Macky Sall de même pour le Sénégal. Mais ce serait indécent d’y faire allusion dans le contexte qui est le nôtre. Il y a longtemps que le Mali n’est plus dans le Développement, mais dans l’Urgence. Peut-on d’ailleurs parler d’émergence quand on a du mal à payer ses fonctionnaires et qu’on est obligé de passer par les emprunts obligataires ? Pour reprendre une formule, « on ne peut pas faire un pays émergent avec des populations immergées ». Des populations qui croulent sous le poids de la pauvreté, du manque de soins sanitaires adéquats, du manque d’eau potable, d’éducation un peu partout… Non Madame, même en termes de « vision », l’heure n’est pas à « l’émergence », mais à la gestion de l’urgence, du quotidien.
Sorry Haïdara
Dans votre démonstration vous faites une assertion qui est fausse. Le MALI n’a jamais eu besoin de faire un ou des emprunts obligataires pour payer les salaires des fonctionnaires. Ils servent à financer des travaux d’infrastructures.
Tenter de faire les démonstrations que vous souhaitez mais faites les sans contre-vérité.
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