Le week-end dernier, face à la dégradation avancée de la route bitumée de Doumanazana/Nafadji en Commune I, longue de 3 kilomètres, la jeunesse a marché et posé des barricades pour demander sa réparation dans le plus bref délai.
Selon nos informations, tout a commencé le vendredi dernier, après la prière. Les jeunes ont organisé un point de presse et ont invité l’ensemble de la population à sortir pour marcher et barrer toute la route de Doumanzana. « L’appel a été répondu. Des jeunes filles et garçons, des femmes et des vieux très en colère amenèrent un objet, des morceaux de cailloux, des pneus pour couper carrément la route aux usagers », nous a confié un témoin.
« La société en charge de la réparation avait démarré les travaux il y a 1 mois », a fait savoir un jeune coiffeur du quartier. « Cela fait des semaines que la mairie n’arrive même pas à arroser cette voie latéritique. Dans nos deux quartiers aujourd’hui les gens sont malades à cause de la poussière. Ils vont bientôt abandonner leurs familles. Nous avons envoyé des lettres d’informations et de pétitions à la mairie pour qu’elle puisse prendre des dispositions. Ces différentes requêtes n’ont pas eu de suite. Aucune satisfaction, ni assurance. D’ailleurs la mairie nous a fait savoir qu’elle n’est pas au courant de ces travaux. C’est partant de cela qu’un point de presse a été tenu à la mairie de Korofina. Juste après que nous avons décidé de barrer la route », indique notre interlocuteur.
Mamadou Cissé, électricien de bâtiment, domicilié à Nafadji témoigne son calvaire sur cet axe. « Je suis très ravi de cet acte posé par la jeunesse. Nous constatons que les gens sont tous malades, enrhumés, la respiration coupée. Et j’invite toujours la jeune à rester mobilisée pour que les autorités sachent que nous vivons aussi et que nous sommes des humains ».
Selon les informations, la manifestation a été sécurisée par les policiers du 6ème arrondissement mais les jeunes ne veulent toujours pas enlever les barricades. Au moment où nous mettons sous presse, la route est encore occupée par les jeunes.
Abou Safouné Diarra
(stagiaire)