Route Banconi-Nonsombougou : Réunion discrète sur les modalités de surfacturation au Ministère des Infrastructures et de l’Équipement

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(une photo à titre illustratif)

Le président Ibrahim Boubacar Keita a procédé au lancement en grande pompe des travaux de construction de la route Banconi-Nonsombougou, une première réalisation du chef de l’État, 4 ans après son arrivée au pouvoir et à un an ou presque de la fin de son mandat.
Sur une distance de 56 km, ce projet, dont le coût est estimé à 27 milliards 730 millions FCFA, est financé sur le budget national et la durée de la construction s’étale sur une période de 15 mois.
Et à peine les travaux lancés, la polémique enfle autour du coût réel d’un tel projet, des spécialistes en la matière estiment que 27,72 milliards pour 56 km c’est trop cher payé par rapport à ce qui se pratique sur le marché international.

Après une investigation discrète menée au Ministère des Infrastructures et de l’Équipement on est en mesure de confirmer l’existence d’un parfum de corruption à grande échelle sur ce projet.
Une réunion sécrète a d’ailleurs eu lieu au secrétariat général du ministère avec 3 envoyés de la société Gojeb, l’entreprise Burkinabé qui est chargée de la réalisation de l’ouvrage.

À la fin de cette réunion, il a été convenu de prendre des dispositions nécessaires pour se protéger contre une éventuelle fuite sur les modalités de surfacturation.
Pour avoir facilité la mise en relation, les représentants de Gojeb se sont montrés très généreux, pour commencer, en arrosant la commission d’organisation de 20 millions CFA qui ne sont qu’un pourboire, le meilleur restant à venir au fur et à mesure que le projet avance. Une taxe BPN (Bureau politique national) du RPM d’un montant de 5 millions aurait atterri dans les caisses du parti. Une broutille en attendant le grand festin.

A. Diallo

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