Revêtement des principales artères de Bamako : L’effort du gouvernement devrait se poursuivre jusqu’à l’intérieur des quartiers

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A la faveur du sommet Afrique-France que notre pays devra abriter, le gouvernement a entrepris le revêtement de certaines artères de la capitale. Une bonne initiative. Seulement, les petites voies à l’intérieur des quartiers (surtout périphériques), ne sont pas concernées.

Les autorités du Mali, préparent activement le sommet Afrique-France, la grand-messe des chefs d’Etats africains et français. Un évènement qui n’intéresse forcément pas les populations qui, souvent, ne perçoivent pas les vraies retombées d’une telle rencontre. Les préparatifs étant généralement considérés comme du saupoudrage pour les « beaux yeux » des illustres étrangers. Comme ça pourrait être le cas du revêtement de certaines artères de la capitale. Avant le début de cette initiative, il y a eu l’opération « déguerpissement » de ces mêmes artères. Au nom de la lutte contre l’installation anarchique sur le domaine public, des étalagistes ont vu leurs biens détruits au bulldozer, chassés des abords des artères. Aujourd’hui, on assiste au revêtement de ces artères. On peut se demander légitimement quel est le motif réel d’une telle initiative. Est-ce pour le développement durable, le bien-être des populations ? Est-ce pour les beaux yeux des étrangers qui viendront à l’occasion du sommet France Afrique pour quarante huit heures ?

Bamako, ce n’est pas seulement de l’aéroport au palais présidentiel. Bamako, ce n’est pas seulement les grandes voies. Bamako se trouve aussi à l’intérieur des quartiers (périphériques) là où il n’y a ni caniveaux, ni (bonnes) voies ; parfois ni eau et électricité. Oui, ce sont ces quartiers qui devraient bénéficier des retombées du sommet Afrique-France, à travers un clin d’œil aux municipalités du district. Refaire les routes que devront emprunter nos hôtes de circonstances, peintre les arbres aux couleurs nationales ; embellir le Centre International des Conférences de Bamako (CICB)  qui devra abriter les travaux de ce sommet ; faire déguerpir les populations des principales artères pour que les « illustres hôtes » ne puissent pas voir leurs misères…, c’est dépeindre la réalité. Et la réalité, est que Bamako est un gros village où les populations vivent dans la misère et souvent dans l’indifférence des plus hautes autorités et des maires qui ne voient plus loin que le bout de leur nez qui se soucient de leurs poches. Ce n’est qu’à la veille des élections, que certains découvrent la triste réalité, en parcourant ces quartiers à la recherche d’un électorat et en promettant monts et merveilles.

La population de Bamako ne cesse de croître. L’exode rural en est certainement la cause. Mais quelle politique d’urbanisation ? Les autorités devraient profiter des occasions comme l’organisation du sommet Afrique-France, pour toucher du doigt les vraies souffrances des populations du moment où les sujets discutés pendant le sommet concerne le développement durable.

Tièmoko Traoré

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Ce pays là c’est pas la peine quoi le ministre des transports dort sur ses deux oreilles depuis sa nomination dans un pays comme le Mali impossible de circuler de jour comme de nuit il n’y a quasiment plus de feux sur certains axes et l’états des routes n’en parlons pas je pense que les ouvriers doivent travailler après 22h jusqu’à tard dans la nuit afin que nous puissions circuler librement le matin mais les routes sont coupées et c’est aix heures de pointe Le matin ou nous allows travailler et les enfants a l’ecole que les manoeuvres commencent a travailler sur les routes du Jamais vu impossible de passer devant l’hotel de OUMOU Sangare jusqu’au pont un vrai calvaire quoi!

  2. …’ A la faveur du sommet Afrique-France que notre pays devra abriter, le gouvernement a entrepris le revêtement de certaines artères de la capitale. Une bonne initiative… ‘ … /// …
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    Si seulement cette bonne initiative pouvait continuer après le Sommet… !
    On peut atténuer l’exode rurale, par des dotations des régions en infrastructures de développement. Le désenclavement intérieur et extérieur du pays. Construire de nouvelles voies de chemins de fer… Construire des ponts et des routes praticables toutes saisons… Encourager l’entreprenariat en zones rurales. C’est faisable…!

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